Dakar, 12/05/2023 (MAP) – Voici le bulletin économique de l’Afrique pour la journée du vendredi 12 mai 2023: — Sénégal
-. Le Sénégal a conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) un nouveau programme d’un montant de 1150 milliards FCFA pour les trois prochaines années, a annoncé, jeudi à Dakar, le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba.
‘’Le Sénégal vient de conclure avec le Fonds monétaire international un nouveau programme sur trois ans (juin 2023-juin 2026), d’un montant de 1150 milliards FCA’’,a-t-il indiqué, lors d’une conférence de presse conjointe avec le chef de mission du FMI au Sénégal, Edward Gemayel.
La signature de cet accord intervient après le séjour à Dakar d’une mission du FMI du 27 avril au 11 mai 2023. L’objectif de cette mission était de négocier un nouveau programme économique et financier avec le Sénégal.
Selon Edward Gemayel, ce programme est constitué de deux composantes dont un qui renvoie au programme traditionnel que le FMI a eu dans le passé avec le Sénégal pour un montant de 1, 5 milliard de dollars, soit près de 900 milliards de francs CFA sur trois ans.
‘’Il y a une autre composante sur un programme contre le changement climatique pour un montant de 300 millions dollars, soit près de 180 milliards de FCA sur les 3 ans aussi’’, a-t-il-ajouté.
Le ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba a précisé que le taux d’endettement du Sénégal, y compris celui des structures parapubliques, reste soutenable pour le pays. Il a fait savoir que le taux d’endettement de l’administration centrale sénégalaise est 68,2% et que le montant de la dette du pays va baisser progressivement à partir de 2024.
— Côte d’Ivoire
-. Le Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) va officiellement lancer le 19 juin 2023, l’entreprise Facilité d’investissement à long terme (FILT), dénommée CDC-CI CAPITAL, une filiale de la Caisse des dépôts et consignations de Côte d’Ivoire (CDC-CI), en vue d’améliorer l’accès aux financements des start-ups et jeunes petites et moyennes entreprises.
L’information a été livrée par le coordonnateur du PCCET, Arthur Coulibaly, lors d’une conférence de presse animée mardi à Abidjan.
M. Coulibaly a expliqué que le FILT est une initiative publique à gestion et à gouvernance privées, dotée d’un montant initial de 70 millions de dollars américains pour la réalisation des investissements en fonds propres et/ou quasi-fonds propres dans des start-ups innovantes à forte croissance et les jeunes PME, en phase de pré-amorçage, d’amorçage et de capital risque à savoir, celles opérant dans des secteurs prioritaires et particulièrement celles dirigées par des femmes et des jeunes ainsi que des grandes entreprises, engagées dans des investissements vert.
Pour le coordinateur du PCCET, la mise en place de la FILT vise à apporter une source complémentaire au financement des banques. De façon pratique, il s’agit d’un financement global d’environ 38 milliards FCFA repartis entre deux guichets.
— Nigeria
-. La Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission (NUPRC) a publié, mercredi, les chiffres concernant la production pétrolière du Nigeria au terme du mois d’avril. Ils indiquent une baisse de 21,2 % sur la période par rapport au mois de mars.
En effet, le géant pétrolier africain a produit 1,24 million b/j en moyenne en avril soit moins que les 1,5 million b/j réalisés à l’issue du mois de mars. Il s’agit là du deuxième mois consécutif de contre-performance que connait la production d’or noir du Nigeria après avoir été longtemps constante. Pour cette fois, les autorités attribuent ce résultat à la faiblesse des investissements réalisés dans l’industrie pétrolière.
Une difficulté, d’après elle, aggravée par les questions liées à la transition énergétique et les enjeux sécuritaires toujours aussi importants, notamment ceux relatifs aux installations de production.
D’après Gbenga Komolafe, le directeur général de la NUPRC, l’institution travaille activement à rehausser le plateau de la production nationale.
— Éthiopie
« Safaricom Ethiopia » qui a remporté en 2021 une licence de téléphonie mobile en Ethiopie s’est vu attribuer jeudi la première licence de transfert d’argent par mobile, a indiqué la Banque nationale d’Ethiopie (NBE).
Dans un communiqué, la NBE a annoncé « avoir délivré ce jour la licence de services de transfert d’argent par mobile à Safaricom M-Pesa Mobile Financial Service Plc », filiale de Safaricom Ethiopia.
« Il s’agit de la première licence de transfert d’argent par mobile accordée à un investisseur étranger en Ethiopie », selon la NBE.
— Zimbabwe
-. L’incertitude continue de planer sur les perspectives de l’économie zimbabwéenne en raison des effets cumulatifs de la pandémie de la Covid-19, de la guerre en Ukraine et de la baisse des récoltes de maïs au cours de la dernière saison agricole, révèle un rapport des Nations Unies (ONU).
« Cette situation menace les gains de développement et entrave les progrès vers les objectifs de développement durable », souligne le nouveau rapport conjoint du Programme alimentaire mondial (PAM), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Il précise que le conflit russo-ukrainien a eu des effets directs sur l’augmentation des prix des denrées alimentaires et du carburant, ainsi que sur la perturbation du commerce, ce qui a entraîné un resserrement budgétaire et un élargissement des inégalités et des problèmes de gouvernance.
Les agences onusiennes ont indiqué également que la crise en Ukraine ne devrait pas se terminer bientôt, ce qui signifie que l’effet sur le Zimbabwe se poursuivrait et pourrait être amplifié.
— Zambie
-. Le gouvernement zambien est appelé à prendre des mesures urgentes pour relever les défis auxquels les femmes sont confrontées et à œuvrer pour une société plus égalitaire et inclusive, a indiqué le Lobby national des femmes de Zambie (ZNWL).
« Malgré certains progrès enregistrés, il est nécessaire de poursuivre les efforts en faveur de l’égalité des sexes dans tous les domaines de la société », a déclaré le ZNWL dans un rapport qui jette la lumière sur les perspectives des droits des femmes en Zambie pour l’année 2023.
Il a ainsi exhorté le gouvernement à donner la priorité au développement économique et social des femmes, y compris à travers des mesures telles que des soins de santé abordables, l’éducation et l’accès au financement.
De même, le ZNWL a souligné que le coût élevé de la vie en Zambie a eu un impact disproportionné sur les femmes, qui constituent la majeure partie des populations défavorisées dans les zones urbaines et rurales, contribuant à la malnutrition et au retard de croissance chez les enfants.