Rabat, 12/06/2018 (MAP) – Voici le bulletin de l’écologie de l’Afrique pour la journée du mardi 12 juin:
Sénégal :
— L’Assemblée nationale, réunie récemment en plénière, a adopté à l’unanimité des députés présents un projet de loi autorisant le président de la République à ratifier l’amendement au protocole de Montréal sur les substances appauvrissant la couche d’ozone, dont l’entrée en vigueur est prévue le 1er janvier 2019.
L’objectif de cet amendement, adopté à Kigali (Kenya) le 15 octobre 2016, est d’intégrer les hydrofluorocarbures dans le protocole de Montréal entré en vigueur le 1er janvier 1989, en considération de ce que les hydrocarbures sont considérés comme de puissants gaz à effet de serre.
Le calendrier alors arrêté prévoit qu’un premier groupe de pays, ceux dits « développés », réduise sa consommation de gaz nocifs liés hydrocarbures HFC de 10% d’ici à 2019 par rapport aux niveaux de 2011-2013, ce chiffre devant passer à 85% d’ici à 2036.
Un deuxième groupe de pays « en voie de développement », dont la Chine, plus grand producteur mondial de HFC, et les pays africains, s’est engagé à entamer la transition en 2024. Une réduction de 10% par rapport aux niveaux de 2020-2022 devra être atteinte pour 2029, cette réduction devant atteindre 80% d’ici à 2045.
— Le chef du service régional de l’environnement et des établissements classés de Tambacounda, Dr Salif Bâ, a souligné l’importance de développer les bases nécessaires pour éclairer l’opinion publique sur le danger de l’utilisation des plastiques, surtout des sachets à faibles microns.
« Il est nécessaire aujourd’hui, de développer les bases nécessaires pour éclairer l’opinion publique sur le danger de l’utilisation des plastiques, surtout les sachets à faibles microns, afin de percevoir le sens de la responsabilité de chacun en ce qui concerne la protection et l’amélioration de l’environnement », a-t-il dit.
Dr Salif Bâ s’entretenait avec la presse à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’environnement, dont le thème est : ‘’La lutte contre la pollution plastique : Combattons la pollution plastique !’’.
Kenya:
Les autorités sanitaires de la région de Wajir, au Kenya, viennent d’annoncer deux nouveaux décès dus à la fièvre de la vallée du Rift, ont rapporté des médias locaux.
Les deux victimes, deux hommes, sont décédées le 4 juin courant à l’hôpital de Wajir, a-t-on précisé de même source.
A rappeler que le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires a exprimé récemment sa préoccupation quant au risque de prolifération de maladies potentiellement mortelles dans 17 comtés touchés par les inondations provoquées par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le pays est-africain depuis mars dernier.
Gabon :
Les étudiants de l’Institut national des sciences et de gestion (Insg) de Libreville ont organisé récemment dans les locaux de l’institut une assise sur la problématique du changement climatique et les enjeux de la COP 24, prévue début décembre prochain à Katowice en Pologne.
Baptisée « COP In My Libreville », cette assise, organisée à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, se présente comme une simulation de la 24ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, rapporte la presse locale.
Burkina:
Le Groupe de recherche action du Burkina sur la gouvernance forestière (GAGF) a initié une action de plaidoyer afin de sensibiliser l’ensemble des acteurs à l’importance de sauvegarder nos forêts et de mieux les gérer.
Selon les chiffres fournis par le GAGF, le Burkina Faso, avec un taux de couverture forestière de 18%, est en dessous de la norme internationale qui est de 25% et perd chaque année 110 000 hectares de forêts.
A noter que le Karité, qui fournit au Burkina Faso son quatrième produit d’exportation, est actuellement menacé. Le pays est, en effet, passé de 230 pieds de Karité à l’hectare en 1950 à 11 pieds à l’hectare en 2004.
Le GAGF est un groupe consultatif indépendant à caractère scientifique, analytique et prospectif, travaillant sur les questions de gouvernance forestière et la gestion décentralisée de cette ressource naturelle.
Ghana:
Un total de 1.800 lampadaires à faible consommation d’énergie doivent être installés dans les municipalités de Ga East et de West dans la région du Grand Accra.
Les nouveaux réverbères remplaceront les lampadaires existants à forte consommation d’énergie dans le cadre des efforts visant à économiser l’énergie et à renforcer la sécurité dans ces zones dans le cadre d’un projet baptisé « Efficacité énergétique et gestion de la demande » (EEDSM).
Côte d’Ivoire :
La Société d’études et de développement de la culture bananière (SCB), basée à Tiassalé, se dit inquiète face à la pollution du fleuve Bandama par des orpailleurs clandestins, indique un communiqué de la structure.
Cette situation, qui menace la poursuite des activités de production de la banane dessert dans le département, est attestée par le service local du Laboratoire national d’appui au développement agricole (LANADA), sollicité pour l’analyse d’un échantillon des eaux du fleuve.
Les conclusions de cette analyse, ainsi que les commentaires du responsable qualité des eaux de la SCB, révèlent « une teneur élevée des eaux du Bandama en Mercure et Cyanure, métaux lourds (Plomb, Cadmium, Arsenic, Cuivre, Zinc) », susceptibles d’exposer les populations à des situations dommageables, rapporte la note d’information.
Devant « les sérieuses menaces, notamment environnementales liées à cette activité illégale dans le lit du fleuve Bandama », la SCB, au vu des résultats de l’étude, lance un appel à « l’Etat de Côte d’Ivoire, pour des mesures vigoureuses et radicales destinées à faire cesser de manière définitive l’orpaillage clandestin », en cours dans la localité, mentionne la circulaire.
Mali:
Depuis le 02 juin, le contingent Burkinabé de la Police des Nations Unies (UNPOL) à Gao, procède à des distributions d’eau potable dans la cité des Askia.
La première opération a eu lieu au quartier Farandjirey, choisi par une organisation féminine locale dénommée « Réseau des dames de demain de Gao (RDDM – Gao) ». Ladite association s’est portée volontaire pour orienter cette action citoyenne des soldats de la paix au service des communautés.
