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Burkina : Coup d’Etat manqué de septembre 2015/ «Le Touareg» nie toute participation


  11 Juillet      86        Politique (25166),

 

Ouagadougou, 10 Juillet 2018 (AIB)- Le Sergent-chef Roger Koussoube dit le «Touareg» a nié mardi à la barre du Tribunal militaire, avoir participé au coup d’Etat manqué de septembre 2015. Mais il a reconnu avoir confisqué le matériel de la radio privée Savane FM, alors qu’elle diffusait des appels à la résistance du président du parlement de Transition Chérif Sy.

«J’ai su qu’il y avait coup d’Etat (contre les autorités de la Transition) à l’annonce du (lieutenant-colonel Mamadou) Bamba à la télévision nationale le 17 septembre (2015)» a déclaré mardi le Sergent-chef Roger Koussoube dit le « Touareg » à la barre du Tribunal militaire.

Devant le même tribunal hier lundi, l’Adjudant-chef major Eloi Badiel affirmait que c’est le sergent-chef Roger Koussoubé alias le « Touareg » qui lui a informé de la décision d’arrêter quatre autorités de la Transition en plein conseil des ministres, sous instruction du Général Gilbert Diendéré.

«Ce qu’il a raconté n’est pas vrai» a rétorqué mardi le sergent-chef Roger Koussoubé alias le « Touareg ».

Pour lui, l’Adjudant-chef major Eloi Badiel étant son supérieur, il n’était donc nullement habilité à venir lui informer d’une telle entreprise.

« Si je viens voir le major pour cette information, il devait m’arrêter ou me conduire devant ses supérieurs » a-t-il déclaré.

Le sergent-chef Roger Koussoubé alias le « Touareg » a donné sa lecture des évènements de septembre 2015 ayant entrainé l’arrestation des autorités de la Transition et la proclamation de la prise du pouvoir par le Conseil national pour la Démocratie (CND) présidé par le Général Gilbert Diendéré.

Il a expliqué que dans la journée du 16 septembre 2015, il s’apprêtait à rejoindre son pied à terre à Koulouba vers 13 heures quand il a reçu un appel de l’adjudant Jean Florent Nion, l’invitant à venir le trouver au Palais avec le Sergent-chef Laoko Mohamed Zerbo, le caporal Sami Dah et d’autres sous-officiers.

«A mon arrivée au Palais vers 14 heures 30 minutes, j’ai vu des véhicules en mouvement. J’ai vu l’arrivée des autorités dans un véhicule sans savoir qu’ils avaient été arrêtés. J’ai aperçu l’Adjudant-chef major Eloi Badiel sous le hall, il coordonnait les évènements» a-t-il expliqué.

Le «Touareg» dit avoir vu aussi l’adjudant Jean Florent Nion dans un véhicule qui s’apprêtait à démarrer pour le domicile du Général Gilbert Diendéré avec comme chauffeur l’Adjudant-chef Moussa Nébié dit «Rambo». Lui est monté à l’arrière du véhicule aux côtés de l’Adjudant Birba.

Il a fait savoir que dans le véhicule, l’adjudant Jean Florent Nion, lui a simplement dit qu’il s’agit d’une énième crise comme ils en ont connu depuis la mise en place du gouvernement de la Transition et qu’ils partaient chez le Général Diendere pour une médiation.

«Je n’ai rien vu d’anormal» estime-t-il car selon lui en voyant l’arrivée du président de la Transition dans la voiture avec des membres de son gouvernement, il n’a nullement imaginé qu’ils venaient d’être arrêtés.

Arrivé au domicile du Général, le «Touareg» note qu’il a été devancé à l’intérieur de la maison par Nion, Rambo et Birba.

Au poste de garde et il dit avoir appris que le Général se repose. Pour s’assurer, il a jeté un coup d’œil sur la terrasse dans la cour, mais n’a pas aperçu le Général Diendéré. Il est donc reparti chez lui avec le sergent Ousmane Djerma en laissant sur place Nion, Rambo et Birba.

«J’ai porté ma tenue militaire et je suis revenu au domicile du Général. J’ai trouvé que le groupe sur place avec le Général s’apprêtait à partir au Poste de Commandement (PC) et nous sommes allés ensemble » a-t-il affirmé.

Au PC, s’est tenue une rencontre d’officiers à laquelle selon ses dires, il n’a pas assisté. A l’issue de la rencontre, a-t-il expliqué, le Général Diendéré et le Colonel major Kéré se sont rendus au ministère de la Défense.

«Le colonel major m’a instruit de faire partie du cortège qui devait escorter le Général jusqu’au ministère de la Défense mais je ne me sentais pas bien. J’ai donc demandé au caporal Sami Dah de me remplacer dans le cortège » a-t-il déclaré.

Selon lui, c’est dans la nuit qu’il a appris que les officiers ont rencontré l’ancien président Jean Baptiste Ouédraogo, le Chef d’Etat-major général des armées d’alors le Général Pingrenoma Zagré et l’Archevêque de Bobo, Monseigneur Paul Ouédraogo. Il n’y était pas présent.

Dans la nuit, du 17 septembre, le « Touareg » a reconnu s’être rendu à Savane FM qui diffusait l’appel à la résistance du président du parlement de Transition Cherif Sy par «curiosité » et non pour avoir été «instruit» par la hiérarchie.

« Je suis allé là-bas avec le sergent Djerma et un autre jeune dont je ne connais pas le nom. Sur les lieux, on a trouvé que l’appel était dans une clé USB fixée sur un ordinateur. Nous avons ramassé le matériel et l’avons ramené à la transmission et cela a été consigné » a-t-il affirmé.

wis/ata

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