Ouagadougou, 29/09/2023 (MAP) – Plusieurs milliers de personnes ont manifesté vendredi au Burkina Faso en soutien aux autorités de la transition, appelant à l’adoption d’’’une nouvelle Constitution pour une nouvelle génération’’.
« Nous peuples du Burkina Faso avons décidé de façon responsable, et loin des questions d’individus, de prendre les choses en main en demandant le changement du socle juridique de notre nation qu’est la Constitution », a lancé Moussa Sanfo, l’un des porte-paroles de la Coordination nationale des organisations de la société civile du Burkina Faso (CNOSC-BF), organisatrice de la manifestation à Ouagadougou.
« Une nouvelle Constitution pour une nouvelle génération », ou « Ibrahim Traoré, en avant pour la souveraineté », pouvait on lire sur de nombreuses pancartes, rapportent des médias.
« Nous ne voulons plus de la Constitution héritée de la France, un pays impérialiste, un pays colonisateur », a soutenu de son côté Mahamadi Sawadogo, président de l’Amicale Burkina-Russie.
Les manifestants ont également dénoncé des velléités de déstabilisation de la transition.
Mercredi, le gouvernement a annoncé avoir déjoué une tentative de putsch, avant l’arrestation de quatre officiers tandis que deux autres sont en fuite. Une enquête a été ouverte par la justice militaire.
D’autres manifestations ont eu lieu notamment à Ouahigouya (Nord), Kaya (Centre-nord) Fada N’Gourma (Est), Bobo-Dioulasso, Banfora, et Dédougou (Ouest).
Elles se tiennent presque un an jour pour jour après la prise du pouvoir par le capitaine Ibrahim Traoré le 30 septembre 2022. Il remplaçait le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui s’était emparé du pouvoir huit mois plus tôt, renversant le président élu Roch Marc Christian Kaboré.