Ouagadougou, 16/03/2023 (MAP)- La production industrielle d’or au Burkina Faso, premier produit d’exportation du pays, a reculé de 13,73% en 2022 par rapport à 2021, en raison de la fermeture de cinq mines liée au contexte sécuritaire, a indiqué jeudi le ministère des mines et des carrières.
La production d’or a baissé, passant de 66,8 tonnes en 2021 à 57,6 tonnes en 2022, soit une baisse de 13,73%, a précisé le ministère, citant le ministre Simon-Pierre Boussim qui a fait un point lundi devant les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT).
Le secteur artisanal génère une production annuelle supplémentaire d’environ 10 tonnes d’or, selon le ministère.
Cette baisse de production a entraîné une diminution des recettes au profit de l’Etat et des collectivités territoriales. Cette situation est principalement due à la situation sécuritaire, marquée par les violences terroristes qui se multiplient depuis plusieurs semaines.
Des réformes sont en cours, notamment sur la sécurisation des mines par l’armée burkinabè, a indiqué le ministre Simon-Pierre Boussim, notant qu’elles prévoient également le renforcement de l’escorte des convois de ravitaillement des mines.
Selon le ministère des mines, « au moins 2.500 employés » sont au chômage depuis la fermeture de « cinq mines industrielles », sur les dix-sept que compte le Burkina Faso.
Début mars, le gouvernement burkinabè a cédé à la société turque « Afro turk » deux autorisations pour l’exploitation industrielle de la mine de manganèse de Tambao et de la grande mine d’or d’Inata, toutes deux situées dans le nord du pays.
L’exploitation de ces deux mines, dont les cessions ont été effectuées par une procédure d’entente directe de l’Etat à l’entreprise, permettra de générer des « milliers d’emplois directs et indirects ainsi que des recettes au profit du budget de l’Etat », selon le gouvernement burkinabè.
Mi-février, les autorités de la transition au Burkina Faso ont réquisitionné 200 kg d’or produit par une filiale du groupe canadien Endeavor Mining, pour « nécessité publique ». Une décision « dictée par un contexte exceptionnel », selon le gouvernement.