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Café et cacao : le rôle prépondérant des femmes dans la chaine de valeur et dans la production


  21 Novembre      87        Agriculture (4138),

 

Les filières café et cacao au Togo est l’une des vieilles filières agricoles dans laquelle les femmes jouent un rôle important malgré les contraintes liées à l’acquisition des terres par celles-ci. Ces contraintes font que ces femmes n’ont pas assez d’exploitations dans les deux filières. A titre d’exemple, sur 100 producteurs et productrices, moins de 8% de femmes ont des plantations.

Cependant elles sont très actives dans les filières à travers l’aide qu’elles apportent à leurs époux producteurs et chefs d’exploitant dans la production du café et du cacao. Elles le sont davantage au niveau des opérations de récoltes et postes récoltes de ces produits qui demandent beaucoup de main d’œuvre surtout pour le café.

Les femmes interviennent après les récoltes, dans le transport des fèves pour le séchage. « A ce niveau, leur rôle est encore plus déterminant, d’autant plus qu’elles doivent surveiller le séchage pour que le café et le cacao soient bien secs » confie le directeur exécutif de la Fédération des Unions des Producteurs des Café et Cacao du Togo (FUPROCAT), Raphaël Kpévon. Pour le convoyage du café dans l’usine de décorticage, c’est toujours les bonnes dames qui le font jusqu’aux tries et l’ensachage pour la vente. C’est toujours ces femmes qui transforment les coques du café et du cacao en savon naturel communément appelé ‘’apédi ou akoto’’. « Il s’agit là, de l’une des alternatives pour apporter une plus value à la production du café et du cacao » note M. Kpévon.

Abondant dans le même sens, le Président du conseil d’administration (PCA) de l’Union des producteurs de café et cacao de Kloto, YéboKomlan, est revenu sur la première tâche de la femme qui est de préparer à manger à l’homme lorsque celui-ci est au champ. En dehors cette tâche, elle participe à la récolte, aide au ramassage des plants de pépinières pour la mise en terre. Au moment des semis, c’est toujours elle qui distribue les plants au niveau des trous. A maturité, c’est encore la femme, derrière l’homme qui ramasse les fruits de cacao pour les mettre en tas. Pour le café, c’est aussi elle qui ramène les cueillettes à la maison.

Au niveau du séchage, la femme est encore là pour participer aux opérations jusqu’au décorticage du café. Pour les fèves du cacao, après la fermentation, c’est toujours la femme qui s’occupe du séchage et du tri. « Elles participent également à la transformation des résidus de récoltes du café et du cacao en cendre pour fabriquer de la potasse, nécessaire pour préparer du savon », précise M. Yébo.

S’agissant de l’accès de la femme à la terre, le président du conseil d’administration de l’Union des producteurs des café et du cacao de Kloto souligne qu’il est rare de trouver des femmes posséder des plantations de café et cacao parce qu’elles n’ont pas accès à la terre. « Ces terres sont souvent distribuées entre les hommes, ainsi les femmes n’héritent pas des terres selon la coutume locale. C’est maintenant qu’un petit effort commence par être fait dans certaines localités pour que la femme ait accès à la terre, mais pas au même titre que les hommes », affirme M. Yébo.

Les dames Logo Dovi, Nyawouamé Victoire et Afidouze Marie de la Société coopérative simplifiée (SCOOPS) « Akpénamawu » de Kpadapé, sont quasi-unanimes sur l’évolution de la situation dans leur milieu. Certaines disent posséder elles-mêmes leurs plantations sur des terres qu’elles ont héritées. D’autres estiment que si elles sont propriétaires de plantations aujourd’hui, c’est grâce à leurs maris qui leur ont cédé des parcelles de terre.

Cependant c’est le statuquo chez les femmes de la SCOOPS « Tsonényo » de Tové-Atti. Toutes les femmes interrogées notamment Mme Abdoulaye Yawa et Tsèkpoé Agnès, disent ne pas posséder de plantations, par manque de terres. Leurs activités dans les plantations se résument à l’assistanat, aux métayages ou à la fabrication du savon avec les coques de café et de cacao. Il est indispensable d’initier des campagnes de sensibilisation de coopératives en coopératives pour conscientiser les propriétaires terriens afin de faciliter l’accès à la terre à la femme estime M. YéboKomlan. « Lorsqu’il y a des difficultés dans certains milieux, nous intervenons pour leur faire comprendre l’importance de faire participer aussi les femmes à la production de café et de cacao, d’où la nécessité de leur permettre d’hériter la terre » souligne le PCA. Pour lui, en chaque femme, sommeille, le goût du travail bien fait, c’est pourquoi il faut concéder des parcelles aux femmes pour la prospérité des familles.

Les femmes sont aujourd’hui présentes dans les organes de direction dans les unions de producteurs et dans les SCOOPS. Cependant au niveau de la Fédération des Unions de Producteurs de Café et Cacao au Togo (FUPROCAT), leur accès a créé des problèmes au début. Mais aujourd’hui, cela est considéré comme une priorité à mettre en œuvre. C’est ainsi qu’un collège de femmes a été mis en place pour donner des orientations par rapport aux thématiques relatives aux femmes dans les filières.  Le but est de militer pour la valorisation de ces femmes.

La valorisation des femmes au niveau de la production du café et du cacao et des structures dirigeantes des unions de production, des SCOOPS et de la FUPROCAT est une nécessité, dans la mesure où elles peuvent être une solution aux problèmes de gestion que connait très souvent ces structures et l’instance faitière. Ainsi, la présence des femmes sera une alternative pour une meilleure gestion des coopératives.

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