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CAN 2019 : ALIOU CISSÉ ET DJAMEL BELMADI, L’ENRACINEMENT ET L’OUVERTURE EN BANDOULIÈRE


  15 Juillet      108        Sport (12588),

 

Le Caire, 15 juil (APS) – La première finale de Coupe d’Afrique des
nations entre le Sénégal et l’Algérie se jouera avec sur les bancs
deux techniciens du cru, Aliou Cissé et Djamel Belmadi, incarnation du
concept « d’enracinement et d’ouverture » cher à l’ancien président du
Sénégal, Léopold Sédar Senghor (1906-2002).

Né à Ziguinchor au sud du Sénégal, Aliou Cissé, qui a grandi en France
avant d’apprendre son métier de footballeur et d’entraîneur dans
l’Hexagone, est loin d’avoir perdu ses valeurs africaines.

En conférence de presse dimanche, les premières personnes que le
quadragénaire a saluées après avoir rendu hommage à son prédécesseur
Alain Giresse, ont été ses parents (mère et père), avant de citer la
famille élargie à… l’africaine.

En bon Africain et Sénégalais, Aliou Cissé a appris à Clairefontaine,
en France, et « a voulu apporter » sa pierre à l’édifice de son pays à
travers ce qu’il sait faire de mieux, le football.

Sénégalais bon teint, chantre de l’expertise locale africaine mais
formé à l’école française, Cissé ne manque jamais de rappeler combien
il est redevable à ses premiers instructeurs.

Et la présence à ses côtés de son ancien formateur à Lille, Régis
Bogart, est la meilleure illustration de ce syncrétisme et ce désir de
« s’enraciner et de s’ouvrir à l’autre », comme le disait le
président-poète.

A sa famille écartelée entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique du
nord, Aliou Cissé n’a pas oublié de dire bravo.

« C’est difficile de vivre loin de sa famille et je leur dis merci de
leur compréhension », répète-t-il souvent en plein dans sa passion et
son désir ardent de contribuer à la construction du football de son
pays. Un football qui, en dépit de l’accumulation de belles
générations, court derrière ce trophée continental qui le fuit depuis
plusieurs années.

De Djamel Belmadi, son frère « Franco-Algérien » qu’il a connu et
pratiqué en France, on peut dire la même chose.

L’ancien Fennec fait partie de ces binationaux qui ont accepté de
mouiller le maillot de l’équipe nationale de leurs parents malgré les
critiques faciles, surtout quand les résultats sportifs ne suivent
pas.

Alors que les Fennecs se perdaient dans le désert des mauvais
résultats avec un démarrage poussif lors des éliminatoires de la CAN
2019 après une édition ratée au Gabon, Belmadi, 43 ans, qui vivait
dans le confort salarial au Qatar, a décidé en août dernier de venir
mettre la main à la pâte.

Avec son arrivée sur le banc brûlant de la sélection nationale qui a
consumé plusieurs techniciens chevronnés en si peu de temps, le jeune
technicien qui a coaché les clubs qataris et la sélection de ce riche
Emirat du Golfe, a franchi allégrement le pas avec des certitudes
chevillées au corps.

En moins d’un an, en dépit des critiques qui ont été aussi le lot de
son compère Cissé au Sénégal, accusé de ne pas proposer du jeu,
Belmadi a façonné son équipe qui a allié « la finesse technique, à
l’organisation tactique servie par une solidarité qui compense tout »,
selon les Légendes africaines Samuel Eto’o et El Hadj Diouf, qui
faisaient le bilan du premier tour lors d’une conférence de presse.

Aux équipes algériennes qui ployaient sous le poids de la puissance
physique et athlétique des sélections sub-sahariennes, Djamel Belmadi
a mis sur les près égyptiennes une escouade solide et généreuse « qui
permet à une équipe en transition d’être candidate au titre à cette
CAN 2019 », selon les mêmes observateurs.

L’ancien sélectionneur du Qatar qui a parcouru en tant que joueur les
championnats de France (PSG, OM, Valenciennes), d’Angleterre
(Manchester City, Southampton) et du Moyen Orient (Al Gharafa et
Lekhwiya), avec ses différentes expériences accumulées sur ces aires
de jeu, sait qu’il devrait batailler ferme pour se payer une seconde
fois le scalp des Lions qu’il avait domptés une première fois en phase
de groupe.

Une défaite (0-1) qui a eu le don de réveiller Sadio Mané et ses
coéquipiers qui attendent sous la direction de leur sélectionneur
national d’assouvir l’ambition de mettre la première étoile sur le
maillot vierge d’un Sénégal qui veut s’inviter à la table des grands.

Après avoir été le premier footballeur sénégalais à gagner une Ligue
des champions en juin dernier sur un terrain avec le maillot de
Liverpool, Sadio Mané, co-meilleur buteur de Premier League, sait que
le Jour de Gloire n’est pas si loin.

Pour répéter les mots de la Marseillaise, un hymne qui a bercé la
jeunesse et l’enfance de ces coachs locaux qui veulent mettre en
lumière l’expertise locale.

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