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CAN 2019 : LES PAYS DE L’EST DU CONTINENT EN MODE REMONTADA


  7 Mai      62        Sport (12592),

 

Dar-es-Salam (Tanzanie), 7 mai (APS) – L’Afrique de l’Est, longtemps considéré comme le dernier de la classe en matière de football à partir des années 1970, a engagé ces dernières années une véritable course contre la montre qui lui a permis de revenir au premier plan et de qualifier quatre représentants à la CAN 2019 avec le Burundi, le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie.

Il faut rappeler que cette partie de l’Afrique a connu deux champions d’Afrique avant cela, avec l’Ethiopie en 1962 et le Soudan en 1970.

De l’avis du sélectionneur de l’Ouganda, le Français Sébastien Desabre, la qualification de ces quatre équipes nationales à la CAN 2019 ne doit pas être seulement analysée sous le seul angle de l’ouverture à 24 pays décidée par la Confédération africaine de football (CAF).

« Il y a comme une renaissance dans cette partie du continent même s’il n’y a pas de grandes académies à l’image de Diambars au Sénégal et de l’académie ASEC en Côte d’Ivoire », indique le technicien français dans un entretien avec la chaîne américaine ESPN.

Le Sénégal partage d’ailleurs le groupe C de la CAN 2019 avec deux sélections est-africaines, les Harambee Stars du Kenya et les Taifa Stars de la Tanzanie.

Si l’Ouganda est la seule nation est-africaine qualifiée à la CAN 2017 (Gabon), les bons résultats sont visibles partout à commencer par les clubs, a ajouté le technicien français.

En 2017-2018, le KCCA FC de l’Ouganda s’était qualifié pour la phase de groupe de la Ligue africaine des champions, suivi en 2018-2019 par les Simbas de Dar-es-Salam, une équipe ensuite éliminée en quart de finale de la LDC africaine par le TP Mazembé de la RD Congo.

Selon le technicien français qui a succédé au Serbe Micho Sredojevic sur le banc des « Cranes » ougandais, s’il n’y a pas autant de talents individuels en Afrique de l’Est en comparaison de la partie ouest du continent africain, le fighting spirit et le collectif existent pour déplacer des montagnes.

Ce serait certes une surprise de taille de voir une sélection est-africaine monter sur le toit de l’Afrique en 2019, après l’Ethiopie et du Soudan, champions d’Afrique en 1962 et en 1970, le technicien français se dit optimiste pour le devenir du football dans ces pays.

Un optimisme confirmé par l’ancien président de la Fédération tanzanienne de football, Leodegar Tenga, qui reconnaît que le bond en avant est perceptible à tous les niveaux.

« Oui, aussi bien en Tanzanie que dans les autres pays est-africains, des politiques hardies ont été mises en œuvre allant dans le sens de donner un coup de fouet au football national », a expliqué l’ancien président de la CECAFA (la zone de développement de l’Afrique orientale), évoquant l’arrivée massive des sponsors et des télévisions privées.

« En Tanzanie, nous avons une chaîne privée (Azam TV) qui diffuse les matchs de la ligue locale et un sponsor qui apporte beaucoup de moyens », a-t-il relevé, soulignant que ce n’est pas un hasard si les clubs comme Simba et Yanga font des percées importantes en compétitions africaines.

« Nous ne serons pas favoris dans notre poule à la CAN mais nous avons les moyens de poser des problèmes aux meilleurs parce qu’il n’y aura aucun complexe à nourrir », a dit Tenga, ancien capitaine des Taifa Stars de 1977 à 1981.

« Il y a un développement d’ensemble de nos clubs et de nos sélections nationales », a fait valoir ce membre du comité exécutif de la Confédération africaine de football, le gouvernement de football africain.

Avec l’apport de ces sponsors, la Tanzanie, après avoir accueilli la saison dernière Everton (Angleterre), verra débarquer cette année le FC Séville (Espagne) qui fera une tournée et jouera contre les grands clubs de Dar-es-Salam, Simba et Yanga, a-t-il annoncé.

Il suggère ainsi de « suivre les images des derniers derbys entre ces deux équipes qui remplissent facilement le National stadium (60.000 places) », pour avoir une idée du développement de la Ligue de football.

Ancien directeur général adjoint de la Fédération kényane de football, Herbert Mwachiro salue aussi le nouvel élan du football est-africain.

« Nous ne pouvons pas revendiquer la présence de grandes stars du football africain mais ça va dans le bon sens », a estimé le dirigeant membre de la commission de football des jeunes à la CAF.

« En Egypte, avec comme guide Victor Wanyama (Tottenham, Angleterre), notre équipe aura son mot à dire », affirme-t-il, rappelant que récemment, les clubs kényans ont montré la voie à la sélection nationale.

Le Kenya n’est pas seulement une grande nation de l’athlétisme mondial, le football fait aussi partie du quotidien de ses habitants, a relevé le dirigeant kenyan qui voit les Harambee Stars se qualifier au second tour de la CAN 2019.

« Nous allons souffrir contre le Sénégal et l’Algérie mais contre la Tanzanie, ce sera un derby est-africain qu’aucune des deux équipes n’aura envie de perdre », dit-il.

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