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CARTE D’ÉGALITÉ DES CHANCES : LES BÉNÉFICIAIRES INSUFFISANTS RAPPORTÉS AU TAUX DE PRÉVALENCE


  5 Décembre      38        Société (44867),

 

Thiès, 5 déc (APS) – Le nombre de bénéficiaires de la carte d’égalité des chances, évalué à quelque 61.000 personnes, reste insuffisant au regard du taux de prévalence du handicap au Sénégal, estime une responsable de la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées.

Pour Ndèye Dague Guèye, présidente du comité des femmes de la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées, la prise en charge et l’intégration des personnes handicapées dans les politiques publiques, demeure « un grand défi » au Sénégal.

« La carte d’égalité des chances a été distribuée à 61.141 personnes (…), ce qui est insuffisant, si l’on se base sur les statistiques de l’Organisation mondiale qui parlent d’un taux de prévalence du handicap de plus de 15,5% au Sénégal », a-t-elle soutenu.

Mme Guèye intervenait vendredi à Thiès, lors d’une rencontre sur l’effectivité de la loi de 2010, relative à la promotion et à la protection des personnes handicapées.

La rencontre était organisée en partenariat avec l’Association sénégalaise des femmes diplômées des universités et ONU/Femmes, dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes.

Sans carte d’égalité des chances, les personnes en situation de handicap ont du mal à bénéficier de bourses de sécurité familiale, dont le nombre de titulaires se chiffre à 25.500 personnes, selon les derniers chiffres officiels.

D’où l’urgence d’accentuer le plaidoyer auprès des décideurs et de se fixer des perspectives, pour améliorer la vie des personnes en situation de handicap, indique Ndèye Dague Guèye.

Selon Dieynaba Diallo, chargée de communication au sein de l’antenne de la fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées à Thiès, le dernier recensement national de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), publié en 2013, évoquait un taux de prévalence du handicap de 5,9%.

Un taux contesté, relève-t-elle, par de nombreuses associations de défense des personnes handicapées.

« L’outil utilisé pour ce recensement de 2012 publié en 2013 ne prend pas en compte une certaine catégorie de personnes en situation de handicap que sont notamment les albinos », a-t-elle signalé.

Elle confronte ce chiffre aux dernières statistiques du Rapport mondial sur le handicap de 2011 de l’Organisation mondiale de la santé et de la Banque mondiale, qui font état d’un taux de prévalence de 15,5%.

L’accès à l’éducation, à la formation, à l’emploi et à la santé sont autant de difficultés, auxquelles les personnes en situation de handicap sont confrontées d’après les analyses de ce rapport mondial.

La présidente des femmes diplômées est d’avis qu’il faut des plaidoyers et propositions plus concrètes pour une meilleure application de la loi.

Le président de l’association des parajuristes de Thiès, Ababacar Mbacké Diop, en ce qui le concerne, a évoqué l’impact de l’instabilité des institutions sur la situation des personnes vivant avec un handicap.

Il faudrait, selon lui, décentraliser les activités qui concernent les personnes handicapées au niveau communautaire, mais également élaborer des programmes spécifiques aux hommes pour une meilleure compréhension des enjeux.

Cette rencontre a aussi été l’occasion de revisiter les enjeux, défis et les méthodes de vulgarisation de la loi de janvier 2020 criminalisant les actes de viol et de pédophilie.

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