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Conakry-Insalubrité : La décharge de Dar-Es Salam devenue insupportable pour les riverains


  1 Octobre      178        Environnement/Eaux/Forêts (6390),

 

Conakry, 1er oct. (AGP)- A Dar-Es Salam, un quartier de la haute banlieue de Conakry, les habitants côtoient la plus grande décharge du pays. Et vu la nocivité des ordures, ils ne peuvent plus supporter les odeurs que dégagent les tas d’immondices.

C’est pourquoi ce jeudi, 30 septembre 2021, ils ont haussé le ton et demandé aux nouvelles autorités de trouver une solution idoine au problème de la décharge de Dar Es Salam, qui est devenue non seulement insupportable mais aussi et surtout source de nombreuses pathologies.

 » Des machines ont tout démoli. J’étais là- bas, je pleurais. Les militaires me disaient de quitter. J’avais une boutique ici, tout est détruit, introduit en ces termes Kadiatou Bangoura, les lèvres rougies par les noix de cola et ses dents à peine visibles. »
La vieille dame vit auprès de la décharge depuis plus de 20 ans. Au pied de la montagne d’ordures, elle côtoie une puanteur indescriptible. Pas question de trouver un logis ailleurs  alors qu’elle fait partie de nombreuses personnes qui ont été sommées de  quitter les lieux en 2019.

La vie de Kadiatou se résume à un taudis et ses petits enfants qui lui redonnent l’espoir de croire à de meilleures conditions de vie un jour.  Pendant la saison des pluies, elle n’est pas la seule à  vivre dans la boue et les odeurs des immondices.  » Je n’ai rien. Pour ériger un abri, dit-elle ; ce taudis j’ai quémandé. Tous mes enfants sont dispersés. Celui qui avait avancé dans les études n’a pu terminer faute de moyens économiques. »

À quelques encablures de la décharge, se dressent des huttes communément appelées la cité des déguerpis. Des jeunes dominés par l’insouciance et la haine ressassent encore les opérations de déguerpissement.

Aboubacar Soumah, jeune de la localité, portant un maillot de basket a l’air serein. Il affirme que :  » Nous ne pouvons pas quitter ici. Où peut-on aller ? Tout ce que nous demandons c’est de nous restituer nos terres pour que nous puissions reconstituer nos vies. »

Nos tentatives pour recueillir les avis d’une entreprise spécialisée pour le recyclage des ordures juste à côté ont été vaines. Avec la situation exceptionnelle que vit le pays, une voix s’élève parmi les jeunes pour solliciter l’implication des nouvelles autorités.

 » Les familles qui sont là n’ont pas où aller. Donc, il faut qu’on arrête l’injustice dans ce pays. C’est extrêmement important, explique Ibrahima Kalil Camara, responsable des jeunes de Dar-Es Salam 2. »

A noter Dar-Es Salam ressemble à un quartier fantôme. Chaque saison, la localité présente un visage lugubre. Ici, tous les ingrédients sont réunis pour mettre la santé de la population riveraine en danger.

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