Conakry, le 27 janv. (AGP)- Le débarcadère de Dabondy, dans la commune de Matam est aux oubliettes ! Accéder à cet endroit n’est pas chose aisée. Une réalité que les pêcheurs artisanaux ont dénoncée depuis de nombreuses années. Les promesses faites par les autorités pour résoudre ce problème, tardent à se concrétiser. Toutefois, l’endroit résiste à l’usure du temps.
Dabondy Yacoumbaya est l’un des débarcadères les plus enclavés de la capitale. Dans ce lieu où se trouvent près de 800 pêcheurs, l’écoulement des produits halieutiques reste une préoccupation majeure pour les fumeuses de poissons. La cause, l’accès difficile des véhicules. A quelques encablures, des maisons se dressent ça et là ne laissant aucune possibilité de passage.
« On est obligés de mettre ces bassines sur nos têtes et marcher comme ça. On a tout fait. Il n’y a pas d’accès, déplore Dame N’Gady que nous avons rencontrée et qui s’apprêtait à aller au marché de Bonfi.
De l’autre côté, nous apercevons N’Sira Mangue Soumah en discussion avec d’autres fumeuses de poissons.
L’état du débarcadère de Dabondy ne la laisse pas insensible. » Nous vivons ce calvaire depuis longtemps. Nous n’avons pas pour l’instant de route. On se débrouille. Pas d’aide. On a reçu trop de promesses. Aucune n’est réalisée. »
Le débarcadère de Dabondy est aussi ce lieu qui présente aux visiteurs une atmosphère polluée et lugubre. Aucune précaution n’est envisagée sur le plan sanitaire.
La saison pluvieuse, un autre temps, une autre épreuve pour ces femmes. Elles sont obligées de porter leur corvée jusqu’au marché de Bonfi, situé à moins d’un kilomètre d’ici.
