BRAZZAVILLE, 20 JUIN (ACI) – Le ministère de l’Economie forestière et
l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique (Usa) au Congo ont célébré les 25
ans d’efforts consentis dans la collaboration pour la protection et la
conservation du parc national Nouabalé-Ndoki à travers la Société Wild
life conservation society (WCS).
A cette occasion, la ministre de l’Economie forestière, Mme Rosalie
Matondo, a indiqué que la célébration d’un quart de siècle du parc
national Nouabalé-Ndoki est un moment de succès engrangé, qui interpelle
également les acteurs en présence sur la nécessité de fédérer les
ressources nécessaires et d’accentuer les efforts en vue de réunir à
très court terme les conditions optimales de mise en valeur de ce parc.
Ainsi, la disponibilité des deux pays consiste à faciliter toute
démarche tendant au développement de cette aire protégée.
«Il s’agit, dans un délai relativement court, de parachever le plan
d’aménagement de cette aire protégée sans lequel les missions de
conservation, de recherche et de développement de l’écotourisme et de
développement local, à travers les activités génératrices de revenus, ne
sauraient être au menu de façon efficace et efficiente», a déclaré Mme
la ministre, appelant à faire des riverains des acteurs de la
conservation.
Par ailleurs, elle a salué les appuis multiformes que le gouvernement
américain, à travers ses institutions, ne cesse d’apporter au Congo,
particulièrement dans le domaine de la conservation et de la gestion
durable des écosystèmes forestiers et de sa biodiversité.
Pour sa part, l’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, M. Todd P. Haskell,
a fait savoir que le parc national de Nouabalé-Ndoki, reste l’une des
rares aires protégées d’Afrique centrale, où les populations d’éléphants
et de grands singes sont stables. Cette protection a été possible, grâce
à la formation continue des chercheurs congolais, des progrès
considérables ont été réalisés en matière de recherche scientifique,
a-t-il ajouté.
Selon lui, le gouvernement américain a octroyé près de 100 millions de
dollars américains durant ces 25 ans pour soutenir la conservation de la
biodiversité et la gestion durable des forêts au Congo. Il a soutenu que
l’avenir de ce parc repose sur la promotion de l’éco-tourisme pour la
diversification de l’économie congolaise et la création d’emplois pour
les jeunes. Au niveau mondial, l’Unesco l’a reconnu en 2012 comme site
du patrimoine «une vraie fierté pour le Congo», a-t-il renchéri.
Le parc national Nouabalé-Ndoki, dont le Congo et les Etats unis ont
célébré le 25ème anniversaire est un modèle de gestion durable de la
biodiversité, a poursuivi le diplomate américain. «Les investissements
des Etats-Unis au Congo ont soutenu la création, en 1993, de ce parc qui
emploie une grande partie des chefs de ménage de Boumasse et Maïao. Il
fournit aussi des services sociaux tels que les soins de santé primaire,
la scolarisation des enfants et des bourses d’études aux étudiants.
Pour la création d’emplois des jeunes, il sera indispensable, entre
autres, de développer les infrastructures nécessaires, d’assurer la
formation professionnelle des jeunes dans les métiers de tourisme,
d’artisanat ainsi que de faciliter l’obtention des visas pour des
touristes étrangers, a-t-il ajouté.
Par rapport à l’importance primordiale que revêt le parc national
Nouabalé-Ndoki, l’implication de la population locale et autochtone dans
la protection des aires protégées est également indispensable, a
souligné le directeur de WCS, M. Mark Gartely. (ACI)
