Brazzaville, 16 Septembre (ACI) – Le secrétaire permanent du Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementales, M. Cephas Germain Ewangui, a appelé, le 15 septembre à Brazzaville, les leaders des Ong, des syndicats et des sociétés savantes à travailler ensemble pour faire de la démocratie une base solide de raffermissement de l’unité et la concorde nationale.
Dans son mot de circonstance prononcé à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la démocratie, il a invité ces leaders à unir leurs efforts pour la solidification du vivre ensemble, en vue d’accélérer l’œuvre de développement économique, social et culturel du Congo.
A cette occasion, il a indiqué que cette initiative est menée au profit des acteurs de la société civile, en vue non seulement de réfléchir ensemble sur la démocratie au Congo, mais aussi de permettre à ces derniers d’affûter leurs armes pour des actions dynamiques de sensibilisation, de plaidoyer et d’éducation à assise communautaire à mener, afin de promouvoir le processus de raffermissement de la démocratie, en appui aux efforts des pouvoirs publics.
Placée sous le thème «La démocratie : quel défi pour la société civile ?», la célébration de cette journée a permis, entre autres, de susciter la mobilisation citoyenne sur la démocratie afin de garantir la participation des forces vives à l’édification d’une bonne gouvernance publique, de sensibiliser ces acteurs sur les défis de la démocratie et de susciter la prise en compte des questions du genre dans la gouvernance démocratique.
Exposant sur le thème de cette journée, la présidente nationale de l’Association des femmes juristes du Congo, Mme Jocelyne Milandou Kanza, a souligné la nécessité d’avoir une interaction entre les pouvoirs publics et la société civile d’une part, mais également entre la société civile et les populations d’autre part, parce que cette dernière intervient pour éduquer les électeurs au droit électorale, par exemple pendant la période électorale.
A son avis, la société civile a un rôle substantiel à jouer pour l’instauration de la démocratie. Pour ce faire, elle doit relever plusieurs défis pour le bien-être de tous, parmi lesquels répondre aux besoins des citoyens sur les questions alimentaires, éducatives, administratives et sanitaires.
Intervenant sur le sous-thème «Genre et démocratie», Me Mathilde Quenum a rappelé qu’à tous les niveaux de prise de décisions pour la garantie des valeurs démocratiques, il faut un homme et une femme, l’un ne pouvant faire évoluer valablement la démocratie sans l’autre. Il faut transcender la notion d’égalité en celle de complémentarité et voir un véritable partenariat gagnant/gagnant et non guerre du sexe fort, a-t-elle ajouté.
«Parité, égalité, complémentarité sont les mots clé pour atteindre l’idéal de démocratie. L’état actuel de notre démocratie face au genre est un chantier en construction et c’est tous ensemble que nous devons parvenir à la bâtir sur des fondations solides», a-t-elle dit.
Proclamée depuis 2007 par l’Assemblée générale des Nations unies, la Journée internationale de la démocratie est célébrée le 15 septembre de chaque année. Cette date correspond à l’adoption, par l’Onu, de la Déclaration universelle sur la démocratie en septembre 1997.
L’institutionnalisation de cette journée a pour but d’organiser des manifestations et des festivités autour du thème de la démocratie et de ses valeurs, entre autres le respect des libertés et droits fondamentaux, a-t-on noté.
