Brazzaville, 17 Mai (ACI) – Les inventeurs congolais ont sollicité, à Brazzaville, une aide financière pour leur permettre, à travers leurs créations, de contribuer au développement économique du pays.
Ils ont sollicité cette aide lors de la journée portes ouvertes organisée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, en partenariat avec le Pnud, dans le cadre des Laboratoires d’innovation et d’accélération du développement (AccLab).
A cette occasion, quatre étudiants finalistes en maintenance industrielle à l’Ecole africaine de développement (Ead) ont exprimé leur besoin de financement pour finir leurs prototypes. Il s’agit de MM. Jean Forest Bokoko Awe et Hemutt Rich Kounga, pour la couveuse d’œufs ; et de MM Clavy Oniangue Ewotsombi et Wilfid Chadrac, pour la scie à bois semi-automatique. Ces deux machines ont été conçues pour leur soutenance.
«La couveuse d’œufs peut couver de 60 à 1000 œufs. Cette machine va aider les éleveurs à répondre à la demande croissante alimentaire de la population. Elle respecte la procédure de couvaison de 21 jours de la poule et fonctionne à sens hybride, c’est-à-dire le courant de la société E2c et les panneaux voltaïques. Nous avons besoin d’un financement pour finaliser cette invention», a fait savoir M. Bokoko Awe.
Au cours de cette journée, M. Gali Roger Guivano Loemba a exposé le réchaud universel manuel. «Ce réchaud peut être utilisé avec du charbon, du bois de chauffe et l’énergie électrique. Sa particularité est qu’il a un tiroir pour ajouter le charbon, et un autre pour recevoir la cendre, afin de ne pas salir l’environnement. Ce réchaud comporte aussi des poches à air pour attiser le feu. Il est chargeable», a-t-il expliqué.
En outre, il a présenté ‘‘l’allume feu », un produit non toxique fait à base de copeau et de mèches de réchaud à pétrole, pour aider les mamans à allumer le feu avec du charbon ou du bois, au lieu d’utiliser des sachets en plastique ou du pétrole qui sont toxiques.
«Je cherche un accompagnement financier pour acheter des machines et produire une grande quantité de réchauds et d’allume feu pour les vendre non seulement au Congo, mais aussi au-delà de nos frontières», a dit M. Loemba.
De son côté, M. Luvick Etoka Eyenguet a présenté trois inventions, à savoir ‘‘Keba na gaz », ‘‘Batama elamu » et ‘‘L’agribuss ». Le premier est un détecteur de fuite de gaz, qui est le premier produit africain. «Nous utilisons le détecteur d’incendie, mais cela ne résout pas le problème. Il s’agit de prévenir les fuites de gaz à l’origine d’incendie et des drames dans les ménages», a-t-il indiqué.
Selon lui, ‘‘Batama elamu » est un appareil de détection des contractions utérines pour les femmes enceintes. Cet appareil donne la réponse quatre heures avant que la patiente ne perde les eaux et deux semaines avant qu’elle ne mette au monde.
‘’L’agribuss », quant à lui, booste l’agriculture en la mécanisant avec son système d’arrosage. Cet appareil est pourvu d’un système de détection du Ph, de l’humidité, de la température et de désinfection des plantations agricoles.
«Je suis venu présenter la plante pile. Il s’agit d’une invention qui aide à produire de l’électricité à base des plantes. Le système fonctionne à l’infini, car tant que la plante pousse, vous avez l’électricité en continu. Avec trois plantes, vous pouvez électrifier une maison de trois chambres avec salon. Chaque plante libère six volts et quand elle est montée en série, elle permet d’obtenir 12 volts à l’aide d’un convertisseur. Celui-ci convertit le courant continu en courant alternatif, d’où la possibilité de suivre la télévision et de mettre en marche allumer un congélateur sans problème», a fait savoir l’inventeur Vital Vitium.
