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Congo : Un accord pour commercialiser les réductions des émissions générées dans les Aac de Ngombé


  24 Juin      112        Environnement/Eaux/Forêts (6390),

 

Brazzaville, 24 Juin (ACI) – La ministre de l’Economie forestière, Mme Rosalie Matondo, et le directeur général de la société Industrie forestière de Ouesso (Ifo), M. Patrick Geffroy, ont procédé le 24 juin à Brazzaville, à la signature du protocole d’accord visant à générer et à commercialiser les réductions des émissions générées dans les Assiettes annuelles de coupe (Aac) 2015-2019 de l’Unité forestière d’aménagement (Ufa) de Ngombé, dans le département de la Sangha.

D’une durée de cinq ans, ce projet de valorisation couvre une superficie totale de 126.304, incluant l’exploitation à impact réduit de 116.024 hectares et la mise en conservation de 10.280 hectares.

Il a pour but de contribuer à l’atténuation des changements climatiques et de prendre en compte plusieurs activités, parmi lesquelles la création des zones de conservation, l’amélioration de la gestion forestière durable par la mise en œuvre des pratiques d’exploitation à impacts réduits ainsi que la comptabilisation et la commercialisation des crédits carbones.

Dans cet accord, les deux signataires s’engagent à impliquer les parties prenantes, notamment le secteur public, le secteur privé, les Ong, les communautés locales et les populations autochtones dans l’élaboration des documents du Projet (Pin, Pdd). De même, ils s’accordent à ouvrir un compte bancaire et à répartir les revenus de la vente des crédits carbone sur la base d’un plan de partage des bénéfices approuvé par les parties prenantes.

Pour Mme Matondo, la signature de ce protocole d’accord est le travail consenti pendant 10 ans par son ministère à travers la Coordination nationale de la Réduction des émissions provenant du déboisement et de la dégradation des forêts (Redd+). Aussi, elle a salué l’engagement, l’assiduité et la compétence des cadres qui ont permis l’essor des projets Redd+ et l’émergence de nombreuses initiatives dans le pays, conduisant à la génération et à la vente des crédits carbones.

Entre outre, elle a souligné que la vente des crédits carbones permet d’optimiser les gains dans l’espace concédé et de contribuer à la diversification de l’économie. «Nous osons croire que le carbone forestier va désormais être valorisé à travers la vente des crédits carbones et les compensations basées sur les initiatives comme ‘’Dette contre nature’’ ou ‘’Solutions fondées sur la nature’’, ce qui constitue une nouvelle niche financière qui vient compléter celles qui alimentent d’ordinaire le Trésor public», a-t-elle fait savoir.

De son côté, M. Geffroy a indiqué que ce protocole est le fruit d’un partenariat conséquent entre la société Ifo et les experts de l’administration forestière. Il a précisé que sa société est engagée dans le Programme Er-P de réduction des émissions Sangha Likouala, qui prend en compte la comptabilité des réductions des émissions 2020-2024, couvrant une superficie138.600 hectares, dont 12.600 sont mis en conservation.

Intervenant à cette occasion, le Coordonnateur national Redd+, M. Georges Claver Boundzanga, a relevé que la vente des crédits carbones est une bonne chose pour le pays, parce qu’elle lui permet de tirer davantage des efforts de réduction des émissions et de la gestion forestière durable. Selon lui, l’aboutissement de ce projet est également une occasion de faire comprendre aux exploitants et industriels forestiers que les efforts qu’ils avaient consentis depuis les années 2000 vont commencer à payer.

«Le carbone forestier se trouve dans l’arbre, la moitié du poids de l’arbre est le carbone. La majorité des arbres forestiers pèsent 20 tonnes, donc leur moitié de 10 tonnes est le crédit carbone. Aujourd’hui, le Congo a la chance de vendre le bois et le carbone. Il y a des méthodes appropriées pour calculer le carbone qui est traduit en équivalent d’oxyde de carbone correspondant au crédit carbone vendu au niveau du marché international», a-t-il expliqué.

De l’avis de M. Boundzanga, cette convention va permettre aux deux parties de finaliser trois documents importants, à savoir le document de concepts, le document de l’étude de faisabilité et le document du partage de bénéfices. Après la finalisation de ces documents, ce projet va être enregistré au niveau du registre international des crédits carbones pour être mis sur le marché.

Adopté en 2007 par la communauté internationale, le processus Redd+ contribue directement à la réalisation des Objectifs de développement durable (Odd) 13 et 15 qui abordent le changement climatique, la réduction du déboisement et l’utilisation durable des écosystèmes. Le Congo s’est engagé dans ce mécanisme en 2008.

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