BRAZZAVILLE, 13 mai (ACI) – Le Conseil supérieur de la liberté de la communication (Cslc) a recommandé, le 12 mai à Brazzaville, la réhabilitation sans délai, par la direction générale de Télé-Congo, du journaliste Rocil Otouna dans l’exercice de sa tâche de présentateur de journaux.
A ce sujet, le collège des membres du Cslc, en présence du président de ladite institution, M. Philippe Mvouo, a aussi recommandé l’instauration d’une bonne gouvernance à Télé-Congo.
Il a exhorté la direction générale et sa tutelle à respecter les textes réglementaires régissant le fonctionnement de cette chaîne de l’État, afin de mettre un terme à l’empiètement des prérogatives et à la confusion des compétences des directions qui composent cet organe de presse étatique.
Par ailleurs, le collège des membres du Cslc a interdit le cumul des fonctions par les journalistes des médias publics, tout en étant collaborateurs des cabinets institutionnels, attachés, conseillers et membres des cellules de communication.
A l’issue de sa réunion, le Cslc a plaidé pour la gestion autonome des médias publics pour permettre aux journalistes d’exercer leur profession loin des menaces et intimidations extérieures.
En outre, cet organe régulateur des médias a demandé aux citoyens et aux autorités qui se sentent lésés par le travail des organes de presse d’arrêter de faire recours au Cslc.
Le ministère de la communication et des médias, tutelle de Télé-Congo, avait fait une mise au point dans laquelle il avait dit que « M. Rocil Otouna n’a jamais été sanctionné ou relevé de sa fonction de présentateur du journal télévisé de 20 heures de Télé Congo, et demeure également attaché de presse et coordinateur de la cellule communication du ministre en charge de la communication « .
Après l’audition menée par la commission du Cslc, il ressort que le journaliste a été bel et bien sanctionné.
Sur le même sujet, le collège des membres du Cslc relève l’absence des faits qui prouvent la participation de Vox Tv à une campagne de dénigrement et d’intoxication contre le ministre en charge de la communication ou de sabotage de l’action du gouvernement dans la riposte contre le Covid-19.
«Après examen des éléments en notre possession, nous constatons qu’aucun élément compromettant ne figure dans l’action de Vox Tv en cette période», a dit le haut conseiller Asie Dominique De Marseille, membre du collège. (ACI)