Dakar, 18 sept (APS) – Au total, 84, 6 % des entreprises sénégalaises dites formelles ont connu un fléchissement de leurs chiffres d’affaires au moment 15,4 % ont observé une stagnation en raison de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19, a-t-on appris de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.
Pour le chiffre d’affaires, 84,6% des entreprises ont connu un fléchissement contre 15,4% qui ont observé une stagnation. La baisse concerne 62,9% des grandes entreprises, 78,9% des moyennes entreprises et 87,4% des petites entreprises, indique notamment la structure dans une enquête menée auprès de chefs d’entreprises.
L’étude consacrée aux intentions d’investissement post-Covid des acteurs a permis de savoir que près deux entreprises sur cinq (39,3%) dont le chiffre d’affaires a évolué ont connu un retrait entre 25% et 50% des ventes, contre 30,6% à avoir subi une baisse entre 50% et 75% des ventes.
Le rapport dont copie est parvenue à l’APS relève que les grandes entreprises (45,8%) ont surtout enregistré des abaissements de moins de 25% dans les ventes alors que les moyennes (54,2%) et les petites entreprises (37,8%) ont davantage enregistré une dégradation entre 25% et 50% dans leurs ventes.
A défaut de fermer momentanément, 5,4% des entreprises ont changé d’activité depuis mars 2020 pour s’adapter à la crise. Ce sont essentiellement les petites entreprises et les moyennes entreprises qui sont concernées par ce changement de branche d’activité, rapporte le document.
Pour l’ANSD, près de la moitié (49,6%) des entreprises qui ont changé d’activité se sont orientées vers le commerce contre 42,7% vers les activités de services de soutien et de bureau. Les petites entreprises étant plus nombreuses à s’orienter vers le commerce (51,4%) et les activités de services de soutien et de bureau (44,7%).
Concernant l’évolution de l’activité, 60,9% des entreprises ont enregistré un repli des quantités produites. Cette baisse touche 59,7% des petites entreprises, 83,7% des moyennes entreprises et 37,6% des grandes entreprises, note le rapport.
« Pour les entreprises dont l’activité a évolué, 38,5% ont enregistré un repli situé entre 25% et 50% de la quantité produite. Elles représentent 25,0% à avoir subi un abaissement de moins de 25% de la quantité produite », peut-on y lire.
Par ailleurs, les entreprises ayant connu un fléchissement des quantités produites entre 50%et 75%, représentent 28,4% des entreprises ainsi impactées. Le reste (7,3 %) ayant enregistré une chute de la quantité produite de plus de 75%.
L’enquête en question a permis de mesurer l’impact réel ou potentiel de la pandémie ainsi que de recueillir les besoins en fonds de roulement et les intentions d’investissement en vue de dimensionner un mécanisme de financement adéquat, précise l’ANSD.
Elle a été réalisée sur un échantillon de 792 unités tirées de la base du Centre unique de Collecte de l’Information (CUCI) qui enregistre les unités ayant déjà au moins une fois déposé un état financier à l’ANSD.
Trois strates (petites entreprises, moyennes entreprises, grandes entreprises) ont été retenues sur la base du chiffre d’affaires, conformément à la définition retenue dans le projet de loi portant sur le développement des Petites et Moyennes Entreprises et la Modernisation de l’économie.
Chaque strate est constituée de secteurs d’activités utilisés dans le cadre de l’élaboration de la Banque de données économiques et financières (BDEF), selon la structure.