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Côte d’Ivoire-AIP/ Campagne anacarde 2021 : Un prix plancher en deçà des espérances à Odienné


  4 Février      45        Agriculture (4138),

 

Odienné, 04 fév 2021 (AIP)- Le prix d’achat, bord champ, du kilogramme de noix de cajou, fixé à 305 francs CFA, pour la campagne de commercialisation 2021, est en deçà de leurs attentes, ont fait savoir, à Odienné, des producteurs, jusque-là accrochés à l’espoir d’une évolution, au-delà des 400 francs CFA de l’an dernier.

« Certes, l’Etat tient compte de paramètres que nous ne maîtrisons pas. Mais au regard des difficultés que nous vivons et des promesses en termes d’amélioration de nos conditions de vie, nous nous attendions à 500 francs CFA. Le prix de 305 francs ne nous arrange pas », a confié, un soupçon de dépit dans la voix, Youssouf Doumbia, producteur et responsable de coopérative.

Il a mis en avant les coûts de production, notamment les intrants pour l’entretien des plantations et les frais de récolte, qui, soustraits du prix d’achat, ramènerait le paysan à quasiment travailler à perte, avec un bénéfice de l’ordre de « 25 F à 50 F », seulement par kg de produit vendu.

Paysan, planteur d’anacarde également, Amara Toungara, a partagé le même sentiment, estimant, pour sa part, que le moindre mal aurait été de maintenir au moins le prix d’achat de la dernière campagne (400 F). D’autant que selon lui, le milieu rural, plus que d’ordinaire, mise de grands espoirs sur ce produit de rente, eu égard à la mauvaise production au niveau des cultures vivrières, du maïs et du riz notamment, liée à un arrêt précoce des pluies, dans la région du Kabadougou.

Le même espoir d’un prix plus élevé que celui publié était aussi entretenu au niveau de la chambre d’agriculture locale, a fait part le premier responsable, Ali Soumahoro.

Plus conciliant, le président des acheteurs de noix de cajou du Kabadougou, Moctar Touré, a salué, en ce qui le concerne, une décision « courageuse et réaliste » du gouvernement, eu égard au contexte de la crise sanitaire mondiale du covid-19 qui perdure. Une réalité qui, pour lui, impose de fixer « un prix moyen qui va monter au fur et à mesure, plutôt qu’un prix très haut qui ne va pas être respecté sur le terrain ».

La campagne de commercialisation 2021 de l’anacarde s’ouvre vendredi 5 février. Celle de 2020 a été fortement impactée par la crise sanitaire mondiale du COVID-19, avec la chute drastique du prix d’achat dans l’ensemble des zones productrices dont Odienné. Elle a toutefois été couronnée par une production de 848 700 tonnes commercialisée contre 634 631 tonnes en 2019, soit une hausse de 33%. Avec un prix moyen bord-champ de 350 F/kg, 297 milliards de francs CFA ont été distribués aux producteurs contre 238 milliards de francs CFA en 2019.

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