San-Pedro, 11 juil 2020 (AIP)-Des groupements de sylviculteurs chargés de la mise en place et le suivi des parcelles reboisées dans la sous-préfecture de Gabiadji (San-Pedro) ont reçu des kits de travail et des attestations de participation à une formation relative à cette activité de reboisement qu’ils mèneront dans le cadre d’un projet de lutte contre la déforestation.
Issus de six villages de la sous-préfecture, les groupements de sylviculteurs ont reçu, jeudi, des ciseaux palmistes, de machettes, de limes, de paires de gants PVC, de paires de bottes, de cordes, de ficelles, de brouettes et de double décamètres, remis en présence des autorités locales, par les représentant de l’ONG IMPACTUM chargée de la mise en œuvre du projet de lutte contre la déforestation intitulé Paiement des services environnementaux de Mondelez et Barry Callebaut.
Ces sylviculteurs, essentiellement des producteurs de cacao, avaient reçu auparavant une formation du mercredi 1er au jeudi 9 juillet, pour mieux conduire l’activité de reboisement. Ils s’investiront essentiellement dans l’agroforesterie, le reboisement des jachères et la conservation des forêts naturelles résiduelles qui constituent les différentes modalités du projet.
Le projet Paiement des services environnementaux est un projet pilote de lutte contre la déforestation liée à la cacao-culture. Il est initié dans le cadre du programme Cacao-Life de l’entreprise de chocolat Mondelez international en partenariat avec le ministère ivoirien de l’Environnement et du Développement durable. Ce chocolatier marque une présence importante dans la filière cacao ivoirienne à travers ses fournisseurs dont l’industriel Barry-Callebaut engagé à ses côtés dans la seconde phase de ce projet qui se déroule dans la sous-préfecture de Gabiadji.
Le projet vise à promouvoir l’émergence d’une filière cacao respectueuse de la forêt ivoirienne pour répondre aux engagements de Mondelez et du gouvernement de Côte d’ivoire à lutter contre la déforestation.
Ce projet, dont la première phase a été mise en œuvre dans le département de Méagui, devra permettre principalement, en trois ans, d’obtenir la conservation de 20 hectares de forêts, 960 hectares de planting d’arbres à l’agro-foresterie et environ 90 hectares de parcelles à reboiser.
Le chef de projet, Dély Mathieu, a indiqué que certains objectifs du projet ont été déjà atteints grâce aux sylviculteurs et aux populations locales.
A la suite de l’engagement du chef d’Etat ivoirien, pris lors du sommet des Nations Unies sur le climat (septembre 2014), pour un cacao zéro déforestation, et de la promulgation du nouveau code forestier (juillet 2014), le gouvernement ivoirien et les principales interprofessions agricoles se sont accordés en 2015 sur une nouvelle orientation politique nationale en faveur d’une agriculture zéro déforestation.
