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Côte d’Ivoire-AIP /Inter/ Fake news : les Etats appelés à renforcer la coopération policière et judiciaire


  13 Septembre      36        Médias (2818), Société (45067),

 

Abidjan, 12 sept 2021 (AIP) – Les ministres en charge de la sécurité et des frontières du conseil de l’Entente de cinq États à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Niger, le Togo et la Côte d’Ivoire ont appelé les Etats membres de ladite organisation à renforcer la coopération policière et judiciaire dans la lutte contre la cybercriminalité et la désinformation sur les réseaux sociaux en vue de mettre fin à l’expansion de fausses informations sur les réseaux sociaux à travers la mutualisation des moyens.

Ils ont lancé cet appel lors de la première session extraordinaire de leur rencontre annuelle samedi 11 septembre 2021, à Abidjan, sous la présidence du ministre en charge de la sécurité et de protection civile du Togo, le Général de brigade Damehame Yark, avec pour thème « mutualisation des moyens de lutte contre la désinformation sur les réseaux sociaux ».

Au cours de cette rencontre, les ministres ont pris connaissance et approuvé les constats qui ont émergé des contextes nationaux relatifs à la désinformation sur les réseaux sociaux notamment l’expansion de fausses informations ou « fake news » qui deviennent de plus en plus un danger manifeste pour les sociétés tant au niveau de la sécurité que de la cohésion sociale ainsi que la complexité de la lutte contre ce phénomène et adopté plusieurs recommandations.

Il s’agit entre autres de la nécessité pour les États membres de disposer à l’échelle communautaire d’un cadre juridique harmonisé de lutte contre la désinformation sur les réseaux sociaux, du partage d’expériences et de bonnes pratiques entre les Etats et la décision de prendre comme modèle de référence, la contribution remarquable de la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques (DITT) dans la lutte contre la cybercriminalité et la désinformation sur les réseaux sociaux en Côte d’Ivoire pour les autres États membres.

Le général de Brigade, Damehame Yark, a indiqué que malgré les politiques dites de modération mises en œuvre par les firmes ou les entreprises qui opèrent sur les réseaux sociaux, force est de constater que ces dernières n’apportent pas de réponse satisfaisante à la problématique. » Nos Etats se doivent donc d’explorer les voies et moyens nécessaires pouvant permettre de contrôler le contenu desdits réseaux et de réprimer, au besoin, tout comportement tendant à troubler l’ordre public ».

Pour se faire, a-t-il souligné, « nous devons disposer d’instruments juridiques adéquats, en prenant exemple sur son pays le Togo qui a renforcé son arsenal juridique par l’adoption, entre autres, d’un nouveau code pénal, de la loi n°2018-026 du 07 décembre 2018 sur la cyber sécurité et la lutte contre la cybercriminalité et qui stipule à son article 25  » quiconque communique ou divulgue par le biais d’un système informatique, une fausse information tendant à faire croire qu’une destruction, une dégradation ou une détérioration de biens ou une atteinte aux personnes a été commise ou va être commise ou toute autre situation d’urgence » est puni conformément aux peines prescrites.

De même, l’article 28 de la loi sur la sécurité intérieure autorise à prendre un certain nombre de mesures collectives ou individuelles en cas d’  » actions de cyber criminalité faisant peser un risque, entre autres, sur les personnes physiques ou morales, sur les infrastructures critiques du pays ou sur l’économie nationale ou véhiculant de fausses nouvelles ou recourant à des manœuvres destinées à déstabiliser l’opinion publique », a-t-il précisé.

Quant au ministre ivoirien de la sécurité et de protection civile Vagondo Diomandé, en rappelant les violences qui ont éclaté le 19 mai 2021 à la suites aux fausses informations sur les réseaux a fait remarqué que celles-ci, avec l’effet amplificateur des réseaux sociaux, sont devenues le nouveau fléau des temps modernes, source de morts.

Pour lui, il est de leur responsabilité, en tant que gouvernants, de prendre le taureau par les cornes et c’est d’ailleurs le sens de l’organisation de cette rencontre à Abidjan, afin de trouver ensemble des voies et moyens d’une régulation à même de prévenir tout cas d’abus dans l’usage des réseaux sociaux aux conséquences dévastatrices, a-t-il souligné.

la première session extraordinaire de la réunion annuelle des ministres en charge de la sécurité et des frontières du conseil de l’Entente, qui a débuté vendredi 10 septembre 2021, à Abidjan, a pris fin samedi 11 septembre 2021.

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