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Côte d’Ivoire-AIP/ JNCC 2020-Cacao : traçabilité et agroforesterie pour sécuriser la forêt (Panels)


  3 Octobre      210        Environnement/Eaux/Forêts (6388),

 

Abidjan, 03 oct 2020 (AIP)- Des acteurs et experts de filière cacao ont préconisé, les jeudi 1er et vendredi 2 octobre 2020 à Yamoussoukro, la promotion et la mise en œuvre d’une politique de traçabilité du produit et l’agroforesterie, pour sécuriser la forêt et de l’environnement.

Les intervenants issus des secteurs publics et privés, s’exprimaient lors de deux panels initiés dans le cadre des 7ème Journées du cacao et du chocolat (JNCC 2020) à la Fondation Félix-Houphouët-Boigny de Ymoussoukro, qui prennent fin vendredi.

Traçabilité : du champ à la chocolaterie

La cacao dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial, a souvent été indexé par des organisations de la société civile comme un responsable majeur de la déforestation dans le pays.

« La traçabilité va donc nous permettre de rassurer les consommateurs de chocolats dans le monde, que le cacao produit en Côte d’Ivoire ne vient pas d’une aire protégée », a fait savoir par le directeur chargé de l’appui au développement agricole du Conseil du café-cacao, Kouassi Kan Jérémie.

En attendant la mise en place d’un système national unique de traçabilité du cacao, des modèles sont mis en œuvre par des exportateurs et chocolatiers.

L’entreprise Cargill, selon son responsable de la durabilité, Jean Marie Delon, développe avec des producteurs, une traçabilité Digitale fondée sur l’utilisation de codes-barres et de géolocalisation sur 380.000 hectares.

« Nous voulons un cacao responsable aujourd’hui, pour un cacao durable demain », estime pour sa part Jean Yves Couloud, représentant le chocolatier Mars lors de ces échanges. Cette compagnie entend investir un milliard de dollars pour développer un nouveau modèle d’approvisionnement du cacao, centré sur les petits exploitants agricoles.

Les intervenants toutefois sont unanimes que la traçabilité devrait s’accompagner d’une politique d’agroforesterie, qui consiste à planter des essences forestières comme le fraké, le framiré, le Niangon, jugées compatibles au cacao dans leurs plantations.

Agroforesterie

Une telle initiative, selon Kouassi Kan Jérémie du Conseil Café-cacao, passe nécessairement par le transfert de techniques agroforestières aux producteurs, ainsi que la production et la distribution de plants à ceux-ci et le suivi des arbres au champ, avec l’appui de la Société de développement des forêts (SODEFOR) et l’Agence nationale de d’appui au développement rural (ANADER).

Des projets pilotes d’agroforesterie connaissent déjà, à en croire un producteur de la zone de Lakota, Traoré Ousmane, des mises en œuvre prometteuses, avec la création de pépinière de plants d’arbres.

« Nous avons produit dix mille arbres, des frakés et des niangons, et nous volons d’ici 2025 couvrir au moins 70% de nos plantations », espère ce jeune planteur dont la coopérative, ECACOOP, revendique quelque 4200 membres.

Le hic, c’est qu’une bonne partie de producteurs restent encore réservés face à ce projet dont ils ne perçoivent pas véritablement l’enjeu.

Réticence des planteurs

« C’est pas nouveau qu’on, nous demande de planter des arbres dans nos champs. Il y a 10 ou 15 ans on nous le demandait, mais ça n’a pas marché. Donc nous attendons pour voir d’abord comment ça va fonctionner », a confié à l’AIP Adjéhi Koffi, producteur à Abengourou.

« Si c’est des plants qui vont venir augmenter les revenus du producteur, ça peut aller. Mais si c’est pour anéantir nos plantation, j’avoue que nous aurons notre mot à dire », poursuit M. Adjéhi.

Face à ces préoccupations, le producteur Sawadogo Moussa de San Pedro, suggère pour sa part que les coopératives agricoles soient associées à toutes ces initiatives pour leur garantir un succès.

Mais les participants restent convaincus que le recensement général des producteurs, en cours, constitue le préalable pour atteindre tous ces objectifs.

La Côte d’Ivoire produit en moyenne 2 millions de tonnes de cacao par an, soit 40% de la production mondiale. L’or brun fait vivre environ 5 millions de personnes dans le pays à travers sa chaine de valeur.

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