Abidjan, 18 jan 2023 (AIP) – Le Laboratoire de biocatalyse et des procédés (LBB) de l’Université Nangui Abrogoua (UNA) a renforcé ses capacités en matière de transformation de la banane plantain, lors d’un atelier de lancement d’un projet du même nom qui s’est tenu, mercredi 18 janvier 2023, à Abidjan-Abobo.
Ce projet, financé à hauteur de 20 millions de F CFA par le Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (FONSTI) et 15 millions de F CFA par l’UNA, vise à réaliser des essais pilotes sur des procédés de transformation de la banane plantain et promouvoir des produits dérivés en mettant à la disposition du LBB du matériel et équipement durables.
Il s’inscrit dans le cadre des activités de financement de la recherche scientifique en Côte d’Ivoire par le FONSTI qui propose des projets en rapport avec les besoins et attentes des populations ivoiriennes.
« Ce projet vient contribuer à la transformation de la banane plantain en vue de réduire les importantes pertes post-récoltes de cette denrée alimentaire enregistrées chaque année pendant la saison d’abondance », a fait savoir le président de l’UNA, Prof Tano Yao.
Celui-ci a rassuré que le projet recevra un certain nombre d’équipements en vue de la création d’une unité pilote de transformation de la banane plantain qui servira de support à la recherche et à l’enseignement.
Selon le coordonnateur du projet, Gonnety Tia Jean, la banane plantain est un produit saisonnier très périssable dont les pertes sont estimées entre 30 et 40% en période de forte production. Ces pertes constituent un manque à gagner pour les producteurs Ivoiriens et un frein au développement de la filière, a-t-il déploré.
Il s’est félicité du fait que l’UNA a élaboré avec succès des procédés de transformation de banane plantain avec les farines stabilisées de « foufou » et « foutou », « l’aloco » surgelés et les semoules plantain ayant obtenu des brevets de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI).
Cultivé traditionnellement en Côte d’ Ivoire, le bananier plantain occupe une place prépondérante dans l’alimentation locale. L’importance réelle de cette culture est cependant mal connue, les estimations officielles font état de productions comprises entre 700.000 et 900. 000 tonnes par an.