Gagnoa, 29 jan 2022 (AIP)- Les ministres de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, Dogo Myss Belmonde, et celui des Eaux et Forêts, Alain Richard Donwahi, ont procédé, vendredi 28 janvier 2022 à Guibéroua (27 km de Gagnoa), à l’ouverture officielle du ‘Palais des Chefs’ du Grand Guibéroua, qui comprend les sous-préfectures de Galébré, Digango et Guibéroua.
D’un coût d’environ 45 millions FCFA, financé par le Fonds national de solidarité (FNS), cet édifice est la maison du vivre ensemble, a d’emblée soutenu Myss Belmonde, par ailleurs, députée de la circonscription électorale de Galébré-Dignago et Guibéroua.
Offert par le gouvernement, cette maison des chefs, baptisée ‘Le Palais des chefs’ par le chefferie elle-même, constitue un centre multi-ethnique, de médiation et d’arbitrage des conflits. Mais aussi un espace de rencontre, d’échange et un cadre de rapprochement intracommunautaire, a poursuivi madame la ministre.
Il se comprend cinq bureaux, deux logements, une salle de réunion, et une salle de restauration. L’édifice se veut un instrument au service de la promotion du chef traditionnel et de son rôle dans la société, vu que la constitution de 2016, aux dires de la dame Dogo, a institutionnalisé la chefferie traditionnelle, lui a consacré sa reconnaissance et sa réhabilitation.
Cadre de prévention, de gestion, et de résolution pacifique des conflits, il sera aussi un cadre de promotion, de valorisation et de pérennisation des cultures. Il devra permettre de renforcer la cohésion sociale, par la culture de la paix et du civisme, a-t-elle dit.
Parrain de la cérémonie, le ministre Donwahi, a assuré qu ‘ « aujourd’hui est un grand jour, car les chefs sont installés à la place qui leur convient ». Il a dit déplorer qu’il fut une période où les chefs n’avaient pas d’espace aménagé pour tenir leur réunion, pour recevoir leur administré ou des visiteurs de marque.
Certains chefs étaient même obligés de négocier auprès d’un parent du village, pour lui emprunter sa maison, pour accueillir des étrangers ou accueillir ses délégations, fragilisant ainsi le chef en cas de litige.
Aujourd’hui, le président de la République a offert un bijou, qui fait la fierté de nos chefs du Grand Guibéroua.
Si dans la région du Gôh, la construction d’un tel siège est une grande première, il constitue donc un moment historique, a insisté le chef des chefs du Grand Guibéroua, Dizoé Robert. Il a indiqué que ce palais constitue un espace d’échange et de partage d’expérience, un cadre de rapprochement des communautés, vivants à Guibéroua, ainsi qu’un « haut lieu de médiation et d’arbitrage », un centre de décision concerté dans l’intérêt supérieur des populations
Selon lui, ces collègues et lui ferons en sorte que l’existence de ce siège, soit une « opportunité irremplaçable » pour permettre à la chefferie d’être plus visible, plus organisé, d’être un solide trait d’union entre tradition et modernité, entre les populations et l’administration et d’être de véritables agents de développement.
« Tout comme le président de la République est au palais présidentiel, le premier ministre à la primature, un juge au palais de justice, un commissaire de police et son commissariat, il était bon et juste de doter les rois et chefs traditionnels d’un cadre adéquat pour l’exercice de leur mission, au service de leur concitoyens », a-t-il conclu.