Man, 28 mai 2022(AIP) – Le sous-préfet central de Man, Djéhéré Gervaise a plaidé auprès du gouvernement et de toutes les parties prenantes de l’école, « que la construction des écoles se fasse en priorité avec la construction des latrines pour aider les filles à pouvoir se changer, à pouvoir prendre soin d’elles. »
Mme Djéhéré a fait ce plaidoyer, vendredi 27 mai 2022, à la salle Amadou Gon Coulibaly de l’hôtel communale de Man, à l’occasion de la célébration de la 9ème édition de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle.
Les sanitaires, même s’ils existent dans certains établissements, ils ne sont pas adaptés pour la gestion de l’hygiène menstruelle des jeunes filles scolarisées, a indiqué l’autorité insistant sur la construction couplée des écoles avec les infrastructures sanitaires adéquates. pour permettre « d’avoir des jeunes filles saines mais également des jeunes suffisamment formées à l’hygiène menstruelle ».
Pour elle, il est de la responsabilité de l’administration et des partenaires du système éducatif de veiller sur cette question de manque de toilettes dans les écoles qui des fois, éloigne la fille des salles de classes pendant la période des règles. Aussi, a-t-elle a appelé les tenants des classes d’aider les petites filles, de ne pas les stigmatiser au cas où, elles se retrouvent dans pareille situation.
Mme Djéhéré a saisi également l’occasion pour interpeller les parents sur l’importance de leur rôle, celui de parler avec leurs enfants et mettre tout à disposition pour ne pas que les menstrues freinent leur scolarité.
Pour la célébration de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle en Côte d’Ivoire, le sous-préfet central de Man s’est félicitée des actions entreprises en amont par les acteurs de la direction de la vie scolaire, les staffs de la direction régionale de l’éducation et de l’alphabétisation, des inspections de l’enseignement primaire (IEP) et de tous les acteurs de l’école, pour l’éducation des jeunes filles scolarisées sur l’hygiène menstruelle qui ne doit plus constituer un tabou.
L’instauration de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle remonte à 2014. Son but est de rompre le silence et à diffuser l’information pour permettre à la communauté en générale et à la communauté scolaire en particulier de communiquer et d’échanger sur l’amélioration de la gestion de l’hygiène menstruelle.
Cette journée a aussi pour but d’interpeller les décideurs afin d’améliorer les infrastructures sanitaires en milieu scolaire dans le but d’augmenter la fréquentation scolaire des filles, leur participation et leur maintien à l’école, même pendant leurs menstrues.
