Abidjan, 06 juil (AIP) – Le Parlement béninois a autorisé jeudi, la révision de la Constitution, une mesure portée par le président Patrice Talon, après une précédente tentative sans succès en avril 2017.
Le principe de la révision a été adopté par 62 des 83 députés, avec une abstention, sachant qu’il faut une majorité des trois quarts de la chambre pour engager une modification de la Constitution béninoise. Cette prochaine modification entend notamment consacrer l’amélioration de la représentativité des femmes au sein de l’Assemblée nationale, la suppression, de la peine de mort, ou encore l’alignement des mandats électifs.
« Il s’agit d’un piège », a dénoncé Valentin Djènontin, un des députés de l’opposition qui craint qu’une fois le principe de modification accepté, l’exécutif ne fasse d’autres propositions et réintroduise la question du mandat unique.
« L’argument concernant la représentativité des femmes est faible », a commenté Guy Dossou Mitokpè, un autre député qui a voté contre le projet.
Pour le ministre de la Justice, Me Severin Quenum, « maintenir la peine de mort est une incongruité » et il faut que le Bénin rattrape son retard.
Les modifications ne seront prises en compte qu’au terme d’un second vote avec une majorité. Au moins 66 députés devront voter pour, à défaut, il faudra recourir à un référendum. L’exécutif avait échoué il y a an à faire voter un mandat unique de sept ans, contre deux mandats de cinq ans actuellement.
(AIP)
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