Divo, 22 oct (AIP) – Les cours ne se déroulent plus normalement au groupe scolaire du village de Brabodougou, à sept kilomètres du centre-ville de Divo, en raison de la rareté de l’eau potable qui oblige les enseignants à s’approvisionner chaque matin dans un village voisin.
«Chaque matin nous prenons nos bidons et partons à Godiléhiri, dans le village voisin (à 1 km), pour avoir un peu d’eau pour se laver et venir au travail. Mais avant notre retour de cette corvée matinale, les enfants sont à chaque fois déjà partis », explique le directeur de l’école primaire publique Brabodougou 1, Ané Ané Edmond.
Les enseignants ont toutefois souligné avoir informé leur hiérarchie qui s’est rendue sur les lieux pour faire le constat de la situation. Depuis plus d’une semaine, les cours ne se tenaient donc plus au groupe scolaire Brabodougou, qui compte cette année 450 élèves, encadrés par 14 enseignants, avec un déficit de quatre salles dans la seconde école.
Situées à une soixantaine de mètres, à l’entrée du village, l’école et la résidence des maîtres manquent d’eau depuis plus d’un mois, bien que les deux forages construits dans le village soient à proximité du domaine de l’école. A défaut de l’eau du forage, les 2400 habitants du village n’ont à leur disposition qu’une pompe hydraulique à motricité humaine fonctionnelle, sur les trois dont est doté le village.
En ville, le chef du village de Brabodougou, Dago Guy Bernard, a saisi les autorités concernées, afin « qu’au moins, de façon transitoire, les enseignants soient fournis en eau potable par le camion-citerne de l’Office national d’eau potable (ONEP)».
Lundi, à 15H30, cette doléance du chef a été satisfaite par la présence du camion-citerne de l’ONEP, venu donner de l’eau aux enseignants.