Abidjan, 30 janv (AIP) – Un atelier de réflexion pour la validation d’une étude réalisée sur les scénarios et le plan d’actions à mener pour réduire les émissions de gaz à effet de serre sur la base du diagnostic énergie-climat de la commune, s’est tenu, mardi, à Bouaké, avec la participation de l’équipe projet et de différents acteurs.
Suite à la présentation effectuée par Magloire Sacla de l’ONG NITIDAE, les échanges entre les différents acteurs ont abouti à une méthodologie consensuelle, à la validation des résultats de l’étude et des propositions d’actions à mener.
L’on note, entre autres actions, la sensibilisation de la population à l’utilisation du gaz butane, la promotion du biogaz, la subvention de l’énergie photovoltaïque, l’encouragement des réalisations d’habitats bioclimatiques et la valorisation des matériaux locaux dans la construction des bâtiments.
Le plan d’actions énergie-climat élaboré sera approfondi dans le cadre du partenariat liant la mairie de Bouaké à la convention des maires d’Afrique sub-sahérienne.
Le maire de Bouaké, Djibo Youssouf Nicolas, souhaite que «chacun se transforme en une véritable barrière infranchissable contre ce changement climatique.»
Depuis 2017, il a engagé sa commune dans un projet visant à faire d’elle une ville verte et un membre actif d’un réseau d’échanges réciproques de villes dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, dénommé Bouaké ville verte – coopération décentralisée (BOVIVE-CD).
Dans la mise en œuvre de ce projet quatre résultats sont attendus à savoir, la sensibilisation, la planification énergie et climat, les actions pilotes à mener et la création d’un réseau de coopération décentralisée.
Afin de faire de la planification énergie et climat une réalité, la commune de Bouaké a réalisé, avec l’appui de l’ONG NITIDAE, un diagnostic des émissions de gaz à effet de serre ou bilan carbone présenté en juillet 2018. Il ressort de cet inventaire que les activités de la commune ont généré des émissions de l’ordre de 1 253 873 teqCO2 en 2017 soit 6 à 7 % des émissions nationales. Les grands secteurs à savoir, résidentiel (48,42%), l’agriculture et forêt (30,71%), les déchets (11,63%) et le transport ( 6,89%) sont présentés comme les plus contributifs.
