Abidjan, 25/10/2020 (MAP) – Au total, ce sont 35.000 éléments des forces de l’ordre qui ont été mobilisés depuis dimanche dernier pour sécuriser les opérations liées au scrutin présidentiel du 31 octobre en Côte d’Ivoire.
Ce sont « 14.000 policiers, 14.000 gendarmes et 7.000 soldats » qui sont appelés à sécuriser la fin de la campagne électorale, les bureaux de vote et le jour du scrutin, dans le cadre d’une opération baptisée « Barrissement de l’éléphant », selon des médias, qui citent des sources policière et administrative.
Ce chiffre équivaut au nombre des éléments des forces publiques mobilisés lors de la présidentielle de 2015, sécurisée par 34.000 hommes, dont 6.000 Casques bleus de la mission de l’ONU, alors présente dans le pays.
Les forces de l’ordre devront veiller cette année sur plus de 22.000 bureaux de vote, répartis dans près de 11.000 lieux de vote sur l’ensemble du pays, selon la Commission électorale indépendante.
La semaine dernière, au moins 11 personnes ont été tuées et 67 autres blessées dans des heurts intercommunautaires à Dabou, à 50 km à l’ouest d’Abidjan. Un mort et plusieurs blessés ont été également enregistrés suite à des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre à Bonoua, à 50 km à l’Est d’Abidjan. Aussi, des violences intercommunautaires ont aussi fait au moins deux morts à Bongouanou (200 km au nord d’Abidjan), fief de Pascal Affi N’Guessan.
Deux candidats sont activement en lice à la présidentielle de samedi prochain. Il s’agit de Alassane Ouattara (79 ans), président sortant et Kouadio Konan Bertin (51 ans), ancien député.
Les deux autres prétendants, retenus par le Conseil constitutionnel, Henri Konan Bédié (86 ans), ex-chef de l’Etat et président du principal parti de l’opposition (PDCI) et Affi N’Guessan (67 ans), ancien premier ministre sous Laurent Gbagbo (FPI), se sont dits « non concernés » par l’élection en cours, appelant leurs militants à la « désobéissance civile » et au « boycott actif » du processus électoral.
La campagne électorale prendra fin le 29 octobre dans ce pays où la crise post-électorale de 2010-2011, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara, avait fait quelque 3.000 morts, selon des chiffres officiels.