Lomé, 17 Juil. (ATOP) – La Coordination Nationale de Gestion de la Riposte à la pandémie de coronavirus (CNGR-COVID-19) a échangé, du 14 au 16 juillet, avec les Comités Locaux de Gestion de la Riposte (CLGR) des préfectures du Moyen-Mono, de l’Oti, des Lacs, d’Assoli, de la Kozah, de la Binah et d’Agoè-Nyivé sur les activités menées dans le cadre de la lutte contre la pandémie.
Cette tournée de la CNGR-COVID-19 visait à recueillir et évaluer les différentes activités menées au niveau local pour endiguer la pandémie. Il s’agissait aussi de relever des difficultés rencontrées par les CLGR dans l’exercice de leur mission afin d’envisager de nouvelles dispositions pour une gestion efficace et efficience de la crise sanitaire dans les préfectures.
La délégation du CNGR a écouté le bilan d’activités des différents comités et a prodigué des conseils aux membres pour la poursuite des sensibilisations des populations au maintien des mesures barrières éditées par le gouvernement pour bloquer la COVID-19. Ces mesures, sont entre autres, le lavage systématique des mains avec de l’eau et du savon ou l’utilisation du gel hydro-alcoolique ; le port obligatoire de bavettes ; les salutations sans serrer la main ; l’éternuement dans le pli du coude ; l’arrêt des accolades et embrassades ; l’utilisation de mouchoir à usage unique et le respect de la distanciation physique.
*A Aného dans les Lacs et à Agoè-Nyivé, la délégation de la CNGR, menée par Dr Kpéto Koundé Innocenta, a été mise au parfum des activités des CLGR par leur président, respectivement M. Daté Bénissan-Tétévi, préfet des Lacs et Dr Kalao Assima, Directeur préfectoral de la santé (DPS) d’Agoè-Nyivé, rapporteur du comité préfectoral. Les deux responsables ont présenté à la délégation les actions menées, les difficultés rencontrées ainsi que les perspectives.
Dr Kalao Assima a indiqué que les problèmes rencontrés ont trait au relâchement dans le respect des mesures barrières prises par le gouvernement et aux difficultés financières que rencontre le comité d’Agoè-Nyivé pour la réalisation de toutes les activités prévues. Il a préconisé la poursuite des sensibilisations et des sanctions pour contraindre les populations au respect des mesures barrières.
*A Tohoun dans le Moyen-Mono, la délégation du CNGR, conduite par le médecin Commandant Botobawi Alfa a écouté le rapport des activités de gestion de la riposte présentée par le président du CLGR COVID-19, le préfet Col. Djato-Nadjindo Dana. Celui-ci a fait part des actions entreprises pour freiner la pandémie ainsi que des contraintes rencontrées. « les points entrées dans la préfecture sont contrôlés, les marchés sont surveillés, des prélèvements réguliers sont effectués pour le contrôle de la maladie chez les personnes suspectes, notamment les voyageurs, les malades dans les cantons et les natifs venant de l’extérieur. Le port régulier des cache-nez et le lavage systématique des mains sont réels devant les marchés, les lieux de rencontres et devant les maisons. Les établissements scolaires sont dotés de dispositifs de lavage de main et des savons liquides. Nous avons bénéficié des appuis des associations, des forces de l’ordre et de sécurité, des Agents de santé de communautaire (ASC), des volontaires engagements citoyens, de la Croix rouge et du Conseil consultatif des enfants (CCPE). Nous avons commissionné trois hôtels pour les cas suspects, les cas contacts et les cas positifs. Le seul cas positif dans la préfecture a été guéri et les autres cas contacts testés négatifs sont retournés dans leur maison… Nous proposons pour le fonctionnement du comité un véhicule pour le transport des patients situés dans des villages éloignés et le convoi rapide des prélèvements », a-t-il confié. Col. Djato-Nadjindo Dana a évoqué les difficultés rencontrées par le comité et formulé des recommandations pour une meilleure gestion de la riposte dans sa préfecture.
A Mango, Bafilo, Kara et Pagouda, la délégation de la CNGR était dirigée par M. Gnofam Napo.
*A Mango dans l’Oti, c’est le président du comité local, le préfet Col Ouadja Jacques qui a exposé les activités menées à la délégation de la Coordination nationale.
Selon le président du comité, des rencontres ont eu lieu dans les huit cantons pour sensibiliser les populations sur l’existence de cette pandémie et la nécessité d’observer les mesures barrières. « Nous avons organisé des émissions radiophoniques, reçu l’appui de la force anti-pandémie à la surveillance des points d’entrée, installé des dispositifs de lave-mains dans les lieux publics et veiller au port systématique de masques. Durant ces trois mois et demi d’urgence sanitaire, au total 325 voyageurs ont été réquisitionnés à l’hôtel Mango pour un suivi médical. Actuellement, il ne reste que 41. Durant cette période, 565 prélèvements ont été effectués 3 cas confirmés et ont été guéris », a-t-il ajouté. S’agissant des difficultés, le Col Ouadja déplore le fait que certains concitoyens nient l’existence de cette pandémie et rechignent à porter des bavettes. Il a également relevé la non maitrise totale des flux de voyageurs dans les communautés, malgré la mise à contribution de garants des us et coutumes, des CVD et CDQ. Le président du comité local a recommandé la mise en place des mesures d’accompagnements au profit des malades guéris, l’engagement de tous les acteurs de la société civile à s’impliquer davantage pour endiguer cette pandémie. Il a aussi souhaité la création des sites de dépistage et de prise en charge des malades dans le district sanitaire de l’Oti.
*A Bafilo dans l’Assoli, la délégation de la CNGR a écouté le compte rendu des activités du comité local présenté par le Directeur préfectoral de la Santé (DPS) d’Assoli, Dr Midokpo Mensan Wogbémassé. Celui-ci a indiqué que le comité présidé par le préfet d’Assoli, Ouro-Gouroungou Horoumila a tenu 95 réunions qui lui ont permis d’identifier et de réquisitionner des sites pour la prise en charge, l’isolement, la gestion, la restauration, l’hébergement suivis du confinement, l’admission et le renforcement de la surveillance des sites. Dr Midokpo a relevé que dans la préfecture, le comité a reçu 42 alertes pour 507 voyageurs au total, 84 suivis, 93 contacts, 06 cas confirmés dont 5 guéris et 1 en cours de guérison. Les 5 cas guéris ont été réinsérés dans leur famille respective après une sensibilisation des membres de leurs communautés, a-t-il fait savoir. Le DPS a ajouté que les membres du CLGR COVID-19 ont animé 51 émissions à la radio et ont procédé à la sensibilisation de proximité dans les chefs-lieux des communes, dans les marchés, les frontières et dans les établissements scolaires sur les mesures barrières. Il a exposé les difficultés rencontrées sur le terrain et souhaité que des solutions soient apportées pour une riposte efficacité et efficiente.
*A Kara dans la Kozah et à Pagouda dans la Binah, le préfet de la Kozah col. Bakali Hèmou Badibawu et son collègue de la Binah, Ataba Abalonoro, présidents des CLGR, ont témoigné leur gratitude à la CNGR pour cette initiative tant souhaitée car elle permet non esseulement d’édifier les acteurs locaux sur la nouvelle stratégie de gestion de la pandémie, d’intensifier la lutte au niveau local mais aussi d’impacter positivement les populations. A leur dire, leurs comités de gestion de riposte à la pandémie de COVID-19 mettent en œuvre toutes les instructions de la coordination nationale afin d’amener les populations à participer activement à cette lutte qui constitue un défi pour le développement intégral. Les deux présidents ont exposé les difficultés auxquelles ils sont confrontés et souhaiter des approches de solutions pour bien mener la riposte.
Les chefs des délégations de la CNGR, le médecin Commandant Botobawi Alfa ; M. Gnofam Napo et Dr Kpéto Koundé Innocent ont félicité les membres du CLGR pour le travail abattu et les ont encouragé à poursuivre dans cette dynamique afin de rompre la chaine de contamination. Ils ont promis remonter les doléances à qui de droit afin de mieux contrecarrer la pandémie. Les chefs des délégations ont laissé entendre qu’on doit vivre avec la COVID-19 dans le respect strict des mesures barrières prises par le gouvernement. Ils ont demandé que des mesures idoines soient prises aux lieux de cultes et au niveau des frontières terrestres.
