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Crise de de l’électricité en Afrique du Sud : Ruée des métropoles vers les énergies renouvelables


Johannesburg, 15/11/2022 -(MAP)- L’Afrique du Sud est depuis plusieurs années à la merci d’une crise d’électricité dévastatrice marquée par des coupures de courant récurrents de jour comme de nuit, causant une frustration généralisée et des dégâts économiques considérables.

Pour y faire face, plusieurs grandes métropoles sud-africaines ont décidé de réduire leur dépendance vis-à-vis de la compagnie publique d’électricité «Eskom» qui rencontre des difficultés accrues dans la production et la satisfaction d’une demande croissante des entreprises et des ménages.

Conscients de la gravité de la situation, les gouvernements locaux tendent de trouver des solutions alternatives à même d’assurer un approvisionnement fiable en électricité, y compris en s’appuyant sur des producteurs indépendants d’énergie renouvelable.

À l’avant-garde de cette course, figure la ville du Cap (1461 km de Pretoria), considérée comme le hub touristique majeur de la Nation arc-en-ciel et abritant l’un des ports les plus importants du pays.

Cette ville, qui a toujours été le bastion du principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), a pris son destin en main après que le gouvernement central a épuisé tous ses moyens pour remédier à la crise énergétique qui ternit davantage l’image du pays.

En effet, le système décentralisé du pouvoir en Afrique du Sud permet aux gouvernements locaux de conclure des accords avec des sociétés privées en vue d’acquérir l’énergie qui leur fait défaut.

La responsable du département de l’énergie au sein de la Mairie du Cap, Beverley van Reenen, a souligné ainsi que la ville veut s’appuyer davantage sur les énergies renouvelables, afin de surmonter la crise de l’électricité qui porte un coup dur à l’économie locale.

« L’Afrique du Sud est confrontée à des défis énergétiques de grande ampleur. Depuis le début de l’année, le pays a enregistré un record de plus de 1.800 heures de coupures de courant à cause des délestages imposés par Eskom », a regretté Mme van Reenen lors du Sommet sur l’investissement dans les énergies renouvelables en Afrique.

La cité s’est engagée ainsi à mettre en place des programmes pour favoriser la diversification de l’énergie en s’appuyant sur des sources plus propres et moins chères et en promouvant la croissance de l’économie verte.

La ville de Johannesburg, cœur économique et financier du pays, a emboité le pas au Cap en affichant, en septembre dernier, sa volonté de lancer un cadre visant à assurer un approvisionnement en énergie auprès de producteurs d’électricité indépendants.

Le directeur du département de l’environnement et des infrastructures de Johannesburg (EISD), Michael Sun, a annoncé cette décision, arguant que les délestages électriques causent des dommages importants aux infrastructures électriques de la ville.

En outre, M. Sun a averti que les délestages offrent aux criminels un délai pour voler des câbles électriques et d’autres infrastructures vitales, ce qui ajoute des charges supplémentaires de réparation et maintient les quartiers dans l’obscurité plus longtemps.

Plus récemment, Durban, chef-lieu de la province du KwaZulu-Natal (est) a rejoint ce mouvement qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Elle a ainsi approuvé des plans visant à acquérir une nouvelle capacité d’électricité à travers des sources alternatives.

L’ancien Premier ministre de la province, Sihle Zikalala, avait déclaré que la métropole visait à répondre au moins à 15 % de ses besoins en chauffage en utilisant l’hydrogène comme matière première d’ici 2030.

Les métropoles sud-africaines se sont ainsi lancées dans une course effrénée pour répondre à leurs besoins énergétiques, au moment où le gouvernement du Congrès national africain (ANC) a échoué à remédier à la crise d’Eskom qui assure plus de 90 % des besoins énergétiques du pays.

De surcroit, le grand retard de l’Afrique du Sud à intégrer les énergies renouvelables dans son mixe énergétique national révèle une capacité d’anticipation très faible, alors qu’une pression accrue continue de peser sur ses centrales électriques à charbon en fin de vie.

Ilias Khalafi

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