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Crise du lac Tchad : Le CICR relève plus de 11 millions de personnes dans l’urgence d’une meilleure protection


  23 Janvier      39        Société (44866),

 

Niamey, 23 jan (ANP)- Un communiqué du comité international de la croix rouge (CICR) publié, ce lundi 23 janvier 2023 à l’occasion de sa participation à la 3ème conférence de haut niveau sur la région du Lac Tchad qui se tient à Niamey, fait ressortir que ‘’plus de 10 ans après le début de la crise, le conflit dans le bassin du lac Tchad ne montre aucun signe d’apaisement faisant ainsi plus de 11 millions de personnes dans la nécessité urgente d’une meilleure protection.

‘’La violence à l’encontre de la population civile demeure à un niveau extrêmement préoccupant, forçant plus de 11 millions de personnes à lutter chaque jour pour leur survie’’ indique le communiqué du CICR.

Le CICR appelle, à cet effet,  à ‘’des efforts urgents pour assurer une protection efficace des millions de civils pris dans la violence’’.

‘’Malgré les efforts déployés par les acteurs étatiques, humanitaires et du développement, la situation dans la région du lac Tchad reste alarmante. Des millions de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer. Des milliers de familles vivent dans des conditions extrêmement précaires, sans accès approprié à la nourriture, aux soins de santé et à l’éducation’’, relève le vice-président du CICR, Gilles Carbonnier, rapporté par le communiqué de l’institution.

Le CICR explique que ‘’sur les 11,3 millions de personnes qui ont besoin d’aide pour survivre dans le bassin du lac Tchad, au moins 3 millions sont déplacées selon des sources officielles, forcées de fuir leur foyer en raison de la violence. Des communautés entières vivent dans l’incertitude, sans savoir si elles pourront un jour rentrer chez elles’’.

‘’Le sort des personnes déplacées doit être reconnu comme une priorité absolue dans le bassin du lac Tchad’’ préconise le vice-président du CICR, Gilles Carbonnier dont l’institution ‘’encourage les États à ratifier la Convention de Kampala et à adopter des mécanismes nationaux pour son application’’ car, selon toujours le CICR, cette ‘’convention garantit la protection et la sécurité des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays. Elle fournit également aux gouvernements un cadre pour répondre aux crises liées aux déplacements forcés’’.

Pour le CICR, ‘’si la majorité des États africains l’ont ratifiée, des actions sont nécessaires pour intégrer les dispositions de la Convention de Kampala dans les cadres juridiques nationaux, d’une part, et assurer leur mise en œuvre concrète d’autre part’’ arguant que ‘’les États ont la responsabilité d’assurer que les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays puissent prendre la décision volontaire de retourner dans leur lieu d’origine, dans des conditions sûres et dignes’’ tout en reconnaissant qu’en ‘’raison de la nature prolongée du conflit, beaucoup ne seront pas en mesure de le faire’’.

‘’’Après plus d’une décennie, le conflit dans le bassin du lac Tchad se prolonge et son coût pour les personnes prises au piège ne cesse d’augmenter’’ souligne le CICR qui indique avoir ‘’enregistré plus de 26 180 cas de disparitions dans les quatre pays du bassin du lac Tchad : Cameroun, Tchad, Niger et Nigeria. Près de 15 000 d’entre eux étaient mineurs au moment de leur disparition’’.

Evoquant le cas des populations les plus impactées par cette crise dans le Lac Tchad, le CICR de faire remarquer que ‘’la situation des enfants est particulièrement préoccupante’’, car, a-t-il expliqué, ‘’la nature prolongée du conflit affecte les mineurs de manière disproportionnée, notamment ceux qui sont confrontés à des déplacements multiples. Le fait d’être contraint de fuir son lieu de vie met à mal l’environnement protégé que la famille et la communauté offrent normalement aux enfants. En conséquence, ils sont davantage exposés aux abus sexuels, à l’association avec des porteurs d’armes, à la séparation familiale et à la disparition’’.

C’est pourquoi pour répondre efficacement à la nature prolongée du conflit, ‘’le CICR estime qu’une meilleure complémentarité et plus d’agilité sont nécessaires de la part des acteurs travaillant dans la région. Cette approche  rassemble tous les membres du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans la région ainsi que leurs partenaires gouvernementaux, du développement et autres organisations humanitaires pour trouver des solutions durables à la crise’’ rapport toujours le communiqué de l’institution humanitaire international.

‘’Nous privilégions le respect du droit international humanitaire ainsi qu’une action humanitaire neutre, impartiale et indépendante pour protéger et aider les personnes dans le besoin dans tout le bassin du lac Tchad’’ déclare le vice-président du CICR, M. Carbonnier pour qui ‘’si nous voulons répondre aux besoins humanitaires croissants et obtenir de meilleurs résultats avec et pour les populations touchées par un conflit prolongé, des partenariats innovants font également partie de la solution’’.

Rappelons que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est une institution d’aide humanitaire, créée en 1863 par un groupe de citoyens de la ville suisse de Genève. Au Niger, le CICR concentre son action sur la réponse aux besoins humanitaires engendrés par les attaques terroristes de boko haram dans le Nord-Est du Nigéria et d’autres groupes armés qui sévissent dans le Liptako Gourma.

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