APS SÉNÉGAL–POLITIQUE–DIPLOMATIE / Un universitaire explique les dessous de la diplomatie de bon voisinage prônée par Dakar APS SENEGAL-AFRIQUE-DIPLOMATIE / A Banjul, Bassirou Diomaye Faye ”sera accueilli comme il se doit”, assure un officiel gambien APS SENEGAL-SIERRALEONE-COOPERATION / Le vice-président de la Sierra Leone reçu en audience par Bassirou Diomaye Faye APS SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETE / Dakar et Banjul invités ‘’à jouer un rôle pilote’’ dans le processus d’intégration sous-régionale APS SENEGAL-LITTERATURE / L’Harmattan Sénégal présente deux ouvrages sur le blanchiment de capitaux dans l’UEMOA, samedi APS SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Un expert salue la solidarité féminine mise en avant dans certains films pour sensibiliser sur le réchauffement climatique MAP CAN de futsal (demi-finale) : Le Maroc en finale et en Coupe du monde après sa victoire face à la Libye (6-0) MAP CAN de futsal (demi-finale): Le Maroc évince la Libye (6 – 0) se qualifie pour le Mondial MAP Le ministre malien de l’Agriculture salue les progrès du Maroc en matière de gestion d’eau et de barrages MAP Océanographie: Madagascar souhaite tirer profit de l’expérience marocaine (ministre malgache)

DAKAR DOIT DAVANTAGE S’ORIENTER VERS LES BRICS (UNIVERSITAIRE)


  28 Août      41        Coopération (2242),

 

Dakar, 28 août (APS) – Le Sénégal, compte tenu des effets du coronavirus, se trouve plus que par le passé dans l’obligation de diversifier sa coopération en vue notamment de profiter des opportunités d’investissement et de coopération commerciale et technologique offertes par les (BRICS), par exemple, estime l’universitaire sénégalais Souleymane Astou Diagne.

« Avec la crise sanitaire liée à la COVID19, il est impératif pour le Sénégal, de diversifier la coopération qui se faisait naturellement avec les puissances traditionnelles (USA, UE, etc.)’’, a constaté M. Diagne, économiste et maître de conférences à l’Université Alioune Diop de Bambey (centre).

Le groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), « représente aujourd’hui une nouvelle opportunité en termes d’investissements, en termes de coopération commerciale et technologique », a-t-il indiqué dans un entretien avec l’APS.

Selon l’universitaire, cela « doit pousser les décideurs publics sénégalais à voir dans quelle mesure, il est probable, possible de nouer des contrats commerciaux économiques, financiers avec ces pays qui ont aujourd’hui suffisamment de poids ».

Les BRICS constituent désormais un groupe « extrêmement important » dans l’économie mondiale, les pays concernés représentant « un quart du Produit intérieur brut (PIB) mondial et 42% de la population mondiale », a fait valoir Souleymane Astou Diagne.

« Aujourd’hui, rien ne peut se décider dans la gouvernance de la mondialisation sans leur appui. Le rapprochement des pays pauvres du groupe BRICS est plus qu’important, pour préserver leurs intérêts dans les instances de décision des enjeux économiques du monde, dans un contexte de COVID19 », a-t-il estimé.

« Nous devons nous inspirer de ce modèle parce que dans la mondialisation, il faut que les pays puissent se regrouper dans de grands ensembles parce que si vous êtes individuels dans cette guerre économique, vous serez largement battus, ni vos positions ni vos intérêts ne seront préservés », a-t-il dit.

La pandémie de la COVID-19 a prouvé que le poids et la présence des BRICS dans cette crise économique, a dit l’économiste sénégalais. Souleymane Astou Diagne de signaler qu’en juin dernier, les BRICS, à travers leur nouvelle banque, « New Development Bank », a octroyé 1 milliard de dollars US à l’Afrique du Sud, pour permettre à ce pays membre fortement touché par la COVID19 de faire face aux besoins urgents de son économie mais aussi au coronavirus.

Selon lui, la crise sanitaire mondiale liée à la COVID19 « a montré effectivement » que les BRICS sont certes « touchés, mais ont réaffirmé leur engagement à peser davantage sur les règles économiques internationales ».

« Nous Tiers-monde, étant des pays de la périphérie au niveau mondial, avons tout intérêt à nous approcher de ce modèle parce que nous sommes marginalisés. L’essentiel des décisions qui se prennent au niveau international sont faites sur la base des intérêts des Occidentaux’’, lesquels selon lui « ne prennent pas suffisamment compte des besoins réels des économies du Tiers monde ».

« C’est la raison pour laquelle dans le Tiers-monde, il doit y avoir de nouveaux ensembles qui doivent naître pour peser davantage sur la définition des règles de la mondialisation », a estimé Souleymane Astou Diagne.

Dans la même catégorie