MAP L’Afrique du Sud, un point chaud de la pollution atmosphérique dans le monde (Greenpeace) AIB Gestion des refugiés : le Mali, le Burkina et le HCR signent un accord tripartite révisé AIB Burkina : Le Premier ministre s’engage pour la restauration du parc Bangr Wéogo AIB Burkina : Plus de 10 milliards de FCFA engagés en 2024 pour booster la production locale de la volaille et du poisson APS SENEGAL-CULTURE-FINANCEMENT / Lancement officiel des activités du Fonds de développement des cultures urbaines et des industries créatives AGP Dialogue national : le président Oligui Nguema échange avec les membres du bureau AGP Gabon : Bientôt un recensement des biens de l’Etat AGP Coopération Gabon-France : un forum économique en perspective APS SENEGAL-PRESIDENTIELLE / Bassirou Diomaye Faye reçu en audience par Macky Sall MAP Afrique du Sud: Zuma exclu des prochaines élections (Commission électorale)

« DE LA GLACE DANS LA GAZELLE », PROCHAIN ALBUM DE WASIS DIOP EN AVRIL


  12 Février      68        Musique (511),

 

Dakar, 11 fév (APS) – Wasis Diop compte sortir en avril son prochain album intitulé « De la glace dans la gazelle », un disque articulé en français dans un élan panafricanisme pour plus d’ouverture notamment vers les pays francophones d’Afrique, explique le chanteur, compositeur et interprète sénégalais.

« C’est un album qui va sortir au mois d’avril’’, il « est articulé en français pour que justement dans cet élan de panafricanisme, d’ouverture vers les autres, les Maliens, les Ivoiriens, les Guinéens, etc., comprennent ce que je dis », a-t-il déclaré mardi lors d’une conférence de presse à l’Institut français de Dakar.

L’artiste, guitariste et compositeur réputé de musiques de films, justifie sa décision de chanter en français par la nécessité de se faire comprendre des autres, plus que par un partis pris pour la langue de Molière que plusieurs pays africains ont en partage.

« Une langue, c’est un véhicule. Nous sommes dans une population de gens qui articulent une langue ensemble, il faut que l’on en profite en tant qu’artiste, il faut mieux nous comprendre entre nous, c’est pour cela que je l’ai fait, c’est le partage », souligne Wasis Diop.

Il dit ne plus vouloir se limiter à chanter pour le Sénégal. « Si je chante en wolof, je chante pour mon village qui s’appelle le Sénégal, je ne veux plus me limiter à mon pays, j’ai envie que les autres villages me comprennent, j’ai envie d’ouvrir mon espace d’expression », fait-il valoir.

Le français ’’est devenu une langue africaine’’, fait observer le musicien, faisant référence à la célèbre boutade de l’ancien président burkinabè Thomas Sankara selon laquelle les Africains ont suffisamment payé pour avoir le privilège de s’approprier le français.

Wasis Diop, natif de Dakar où il a grandi, est établi depuis quelques années à l’étranger en France notamment comme « un représentant des cultures sénégalaises » qui s’est imposé par ses compositions appréciées des spécialistes.

« J’ai toujours chanté dans ma langue maternelle et été inspiré par les étoiles, parce que je n’ai jamais été perturbé par la pollution des lumières, les nuits étaient vraiment noires », dit-il à propos de l’univers de son enfance passée entre Colobane, Grand-Dakar, dans la capitale sénégalaise.

Il dit avoir toujours eu le souci, toute sa carrière durant, de traduire en métaphores ses rêves en vue de les partager avec le monde.

Le morceau « De la glace dans la gazelle », par exemple, titre éponyme du prochain album de l’artiste, « est une métaphore sur l’avenir du monde par le dialogue Nord-Sud où l’Afrique est la gazelle et l’Europe la glace », indique Wasis Diop.

« La gazelle, c’est l’Afrique, la chaleur ; la glace, l’Occident. L’un dans l’autre, c’est la voie du milieu, ce que j’appelle le dialogue Nord-Sud, des mots de glace sur des notes de gazelle », ajoute-t-il.

L’album est composé de dix titres, dont « Les champs de mil », « Jean Rouch », « Le maître fou, le père du cinéma africain », mais aussi « Sogolon », la femme buffle et mère de Soudiata Keita, fondateur de l’empire du Mandé.

Dans « Y ’a bon Diop », il chante Djibril Diop Mambéty, pas son frère cinéaste, mais un de ses aïeuls tirailleur sénégalais, qui a laissé une lettre adressée au Maréchal de France chargé du commandement à Verdun, pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), pour demander à être enterré au Sénégal et pas en France.

Dans la même catégorie