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Débuts difficiles des taxis à l’américaine: La saga des « yellow cab » à Ouagadougou


  17 Août      68        Economie (20984),

 

Par- Khalid BARKA-

Rabat,17/08/2018 (MAP) – Des taximen de la capitale burkinabè Ouagadougou s’étaient lancés, quelques années plus tôt, dans une entreprise baptisée désormais « Taxis-jaunes » qui, pour être calquée sur d’autres expériences étrangères, en particulier les fameux « Yellow cabs » new-yorkais, n’en est pas moins singulière.

En l’occurrence, ils avaient pris la décision « audacieuse » de fonder une entreprise, dont le dessein est de conférer une plus-value à ce mode de transport toujours « en souffrance », mal organisé avec une gestion qui laisse à désirer à plus d’un titre. Il s’agit, aussi, d’adapter les services à une clientèle relativement aisée et de plus en plus exigeante, aussi bien nationale qu’étrangère, dans une capitale en pleine mutation.

Les taximen de Ouagadougou, inspirés par leurs homologues d’autres métropoles mondiales, ont pratiquement opté pour le même mode opératoire et convenu d’adapter leur offre et conférer du tonus à leur activité, dans un paysage de transport en commun toujours à la traîne.

La capitale burkinabé continue, en effet, d’être desservie par des taxis-verts et des autobus en état de vétusté avancée, qui tirent profit de la cacophonie et de l’anarchie qui gangrènent le secteur.

« Nous ne parvenons toujours pas à atteindre la vitesse de croisière. Notre parc-auto et les effectifs dont nous disposons actuellement sont insignifiants dans le conglomérat gigantesque de transport en commun qui quadrille notre capitale », a confié à la MAP Kassoum, chauffeur d’un « taxi jaune » depuis d’ores et déjà plusieurs années.

Dotée d’un parc-auto de plus d’une dizaine de petits taxis, avec une carrosserie jaune distinctive et des panneaux blancs lumineux pour la publicité ambulante de toit, qui sillonnent 24h/24 et 7/7j les quartiers de Ouagadougou, cette entreprise a encore du mal à se faire une place sous le soleil.

Une organisation minutieuse pour séduire

« Au tout début de note entreprise, nous avons trouvé toute la peine du monde pour glaner de jeunes chauffeurs bien présentables. Ceux-ci doivent être courtois, porter obligatoirement une tenue uniforme de couleur jaune et observer une conduite exemplaire pour avoir du succès auprès des clients », a-t-il précisé, ajoutant que le prix de la course facturé par le taximètre est de l’ordre de 400 F CFA (0,61 Euro) le kilomètre parcouru.

Néanmoins, les chauffeurs des « Taxis-jaunes » ne cachent point leur amertume quant aux salaires dérisoires qu’ils perçoivent, soit 44 000 F CFA (près de 68 euros) et qui, estiment-ils, sont en-deçà des efforts qu’ils consentent jour et nuit.

Si les Ouagalais semblent toujours dubitatifs, très probablement faute de moyens pour décrocher leur appareil de téléphone et faire appel aux services d’un « taxi-jaune », il n’en demeure pas moins que ces petites voitures, toujours bien entretenues, sont le plus souvent sollicitées par des touristes et des hommes d’affaires en déplacement dans la capitale burkinabè.

« A chaque fois que nous embarquons un passager, nous devons impérativement informer la régie centrale de la destination. Nous sommes également très exigeants sur la tenue vestimentaire des chauffeurs pour donner bonne impression au client et sur le bon état mécanique et l’intérieur de l’habitacle », a indiqué de son côté Alassane, alias « Rasta », doyen des chauffeurs de l’entreprise.

Assurément, les taxis jaunes de Ouagadougou sont loin d’être une copie conforme à l’origine des légendaires « Yellow cabs » new-yorkais.

Moyennant une gestion rigoureuse, une probité implacable et une organisation spatiale minutieuse, les « taxis-jaunes » de Ouagadougou ont réussi, tant bien que mal, à imposer relativement leur label dans le transport urbain ouagalais et à fidéliser une clientèle en quête de services à la mesure de ses attentes.

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