Fatick, 9 juin (APS) – L’Etat a mis les moyens nécessaires pour prendre en charge les questions liées à l’utilisation sécurisée des biotechnologies modernes, a assuré le Directeur exécutif de l’Autorité nationale de biosécurité (ANB), Ousseynou Kassé.
« L’ANB qui était un simple programme, est devenue une autorité de gestion, et son budget a été renforcé, dans la cadre de sa mission de régulation de l’utilisation des biotechnologies », a soutenu M. Kassé.
Il s’entretenait mardi avec des journalistes au terme d’un Comité régional de développement (CRD) sur l’utilisation des biotechnologies modernes au Sénégal.
« D’ici 2050, la population mondiale, va aller au-delà de 10 milliards d’habitants et au même moment on observe une dégradation des terres arables », a-t-il souligné.
Avec ces facteurs, a-t-il justifié, « il est impératif d’augmenter la production agricole pour satisfaire ces populations en faisant recours à l’utilisation des biotechnologies, dont le recours à l’Organisme génétiquement modifié (OGM) ».
« Le processus est enclenché dans plusieurs pays et le Sénégal ne peut pas être en reste sur l’utilisation de ces connaissances modernes qui permettent d’augmenter à travers la biosécurité, la production agricole, la conservation de l’environnement », a-t-il dit.
Selon lui, « et cela en veillant à la santé humaine et animale et en tenant compte de nos valeurs culturelles et socio-économiques ».
Concernant les OGM, M. Kassé, a rappelé qu’une branche des biotechnologies, les conclusions de 2017 de l’Académie des sciences du Sénégal ont révélé qu’il y a « plus d’avantages que d’inconvénients » dans les OGM.
Le Professeur de Biologie moléculaire à l’UCAD, Diaga Diouf se dit favorable au recours à la biotechnologie en particulier à l’OGM.
« On ne peut pas passer de ces connaissances scientifiques qui ont fait leurs preuves ailleurs dans le monde », a-t-il expliqué.
« Aux Etats-Unis, en Europe, ou encore en Argentine depuis plusieurs années les gens consomment du maïs d’OGM, et il n’y pas d’inconvénients néfastes sur leur santé », a-t-il soutenu.
« Donc, le Sénégal se doit d’aller vers la biotechnologie en mettant les chercheurs dans des conditions favorables et en fonction de ses priorités de développement dans tous les secteurs », a préconisé l’universitaire.
L’adjoint au gouverneur de Fatick chargé des affaires administratives, El Hadj Sémou Diouf, s’est réjoui de la tenue de cette rencontre qui a permis de recueillir des propositions de différents acteurs pour améliorer la position du Sénégal sur les biotechnologies.
Il a appelé à une démultiplication des informations utiles issues de cet atelier pour dissiper les « craintes et inquiétudes » des populations sénégalaises sur les biotechnologies modernes.
L’Autorité nationale de biosécurité (ANB) est sous la tutelle du ministère de l’Environnement et du Développement durable.