Lomé, 8 jan. (ATOP) – Le ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Protection de la Nature organise deux sessions de formation et de renforcement de capacités des journalistes des médias publics et privés des régions septentrionale du 8 au10 janvier et méridionale du 15 au 17 janvier sur la problématique des changements climatiques et la vulgarisation des bonnes pratiques de gestions durable des terres et des forêts.
En prélude à ces formations, un atelier de lancement des deux activités s’est tenu, le mardi 7 janvier à Lomé, sous le thème : « Rôle des médias dans le traitement des informations environnementales». Le but est de former, informer, sensibiliser et familiariser les professionnels des médias sur les défis liés à la gestion durables des terres, des forêts et à l’efficacité énergétique tout en vulgarisant les bonnes pratiques identifiées afin que les populations puissent les porter à l’échelle. Il s’agit aussi d’édifier les journalistes sur les impacts de ce phénomène en vue de leur permettre de faire de bons reportages, émissions et publications.
Les participants ont suivi une présentation sur le Programme d’appui à la lutte contre les changements climatiques (PALCC). Les efforts du Togo dans la lutte contre ce phénomène leur ont aussi été exposés.
Par rapport au PALCC, il est mentionné que ce programme est mis en œuvre par le ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Protection de la Nature à travers l’Alliance Mondiale Contre le Changement Climatique. Financé par l’Union européenne à hauteur de 6,5 milliards de FCFA, ce programme consiste à appuyer le Togo dans la mise en œuvre d’une réponse nationale aux défis posés par les changements climatiques. Ces défis concernent la dimension environnementale, la gestion durable des terres, l’efficacité énergétique et la Gestion intégrée de la Fertilité, de l’Eau et des Ravageurs par les Champignons (GIFERC).
S’agissant des efforts du Togo en matière de lutte contre les changements climatiques, l’accent a été mis sur la ratification en mars 1995 de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques et en avril 2017 de l’accord de Paris (France). Le pays a également participé à une action internationale de lutte contre ce phénomène selon les conditions socioéconomiques qui lui sont propres. Le Togo a aussi contribué à la recherche d’une solution planétaire pour le maintien de l’augmentation de la température mondiale en dessous de 2°C. A travers son document de contribution déterminée au niveau national, il s’est engagé à réduire ses émissions à 11,1% à l’horizon 2030 sur la base des 20,45 Mégatonnes de CO2, l’équivalent de ce qu’il a émis jusqu’en 2010.
Ouvrant les travaux, le directeur de cabinet du ministère en charge de l’Environnement, Kodjo Kudadzé a déploré les effets néfastes des changements climatiques au Togo, citant entre autres, les inondations, les fortes chaleurs, la mauvaise répartition des pluies, les sécheresses, l’élévation du niveau de la mer et l’érosion côtière. Ces aléas climatiques accentuent selon lui, la dégradation des ressources naturelles, altèrent le cadre et les conditions de vie, annihilant ainsi les efforts du gouvernement à réduire la pauvreté. M. Kudadzé a exhorté les professionnels des médias à s’approprier les informations reçues et à en faire tache d’huile.