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Dr NOUGBOLO PROPOSE UN FONDS DE DEVELOPPEMENT POUR BOOSTER LE SECTEUR CULTUREL


  26 Octobre      119        Arts & Cultures (2985),

 

Lomé, 26 oct. (ATOP) – Le doctorant Kodjo Nougbolo a obtenu, le vendredi 23 octobre à Lomé, une mention « très honorable » à l’issue de sa soutenance de thèse de doctorat unique en art, culture et développement sous le thème : « Problématique du financement des industries culturelles et créatives dans l’espace UEMOA : Cas du Togo ».
Cette thèse, défendue devant un jury dirigé par Pr. Komi Kossi-Titrikou de l’Université de Lomé, dresse l’état des lieux des différents domaines des Industries culturelles et créatives (ICC) au Togo en établissant une comparaison avec les Etats de l’UEMOA. Ce travail scientifique, dirigé par Magloire Lanha, Maître de conférences agrégé en Sciences économiques à l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin), note que « les ICC ne bénéficient pas suffisamment de financement et les institutions traditionnelles hésitent aussi à investir dans le secteur ». Il souligne que « de plus les fonds spéciaux mis en place comme alternative par les gouvernements n’ont pas réussi à répondre efficacement aux besoins de financement ».
Cette thèse de recherche-action de 330 pages comporte deux parties. La première est relative à la partie fondamentale. La seconde qui porte sur le projet spécifique propose « un mécanisme de financement souple qui subventionne les jeunes acteurs ». Elle insiste aussi sur « la mise en place une banque qui octroie des prêts aux entreprises culturelles».
A partir de la question fondamentale de recherche : quels sont les effets des mécanismes de financement mis en place par le Togo pour assurer le développement des industries culturelles et créatives ? l’impétrant est arrivé aux résultats que la difficulté majeure des acteurs des ICC demeure l’accès au financement et la formation des acteurs culturels.  Pour résoudre ce problème de financement des ICC, M. Nougbolo propose un Fonds de développement des industries culturelles et créatives (FoDICC). Il explique que ce fonds sera « un mécanisme solide de financement à double vocations : une banque de développement des ICC et un fonds d’appui et de promotion de l’action culturelle ».
Selon le directeur de recherche la proposition de M. Nougbolo est pertinente. « Le Fonds d’aide à la culture (FAC), dans sa formule actuelle ne permet pas d’assurer une base solide stable aux artistes. Avec la nouvelle proposition de M. Nougbolo, on pourrait aller vers d’autres formules qui sont beaucoup plus pérennes », a expliqué M. Magloire Lanha.
Le Fonds de développement des ICC, une panacée
Ce projet de Fonds de développement des industries culturelles et créatives (FoDICC) qui doit, selon M. Nougbolo, remplacer le FAC est estimé à 7.750.000.000 F CFA. Pour lui, la création de ce fonds viendra soutenir le secteur culturel et renforcer sa compétitivité. « C’est un mécanisme permettant d’asseoir ou de conforter les capacités de productions locales, de développer les filières culturelles et de générer des flux humains et de capitaux », a-t-il précisé. A en croire l’impétrant, « une simulation sur cinq années d’exploitation donnerait un bénéfice net estimé à 4,5 millions de FCFA à partir de la 3e année ». Ce qui permet, d’après le désormais docteur, de pronostiquer sur un désengagement financier de l’Etat après les 5 premières années.
« La plus-value de notre projet c’est d’abord d’imaginer un fonds qui va remplacer le FAC, un fonds de développement des ICC avec deux composantes essentiels. Il y aura d’abord, un fonds d’appui et de promotion et de l’autre côté, un fonds d’investissement qui fonctionnera comme une banque, qui va octroyer des prêts avec des souplesses et des adaptations par rapport à la particularité du secteur des ICC », a indiqué M. Nougbolo. Pour lui, la finalité est d’accorder des crédits à des taux d’intérêt réduits pour que progressivement les acteurs culturels se comportent comme des entrepreneurs capables de solliciter des emprunts, de les rembourser afin de produire et mettre sur le marché, des biens et services de qualité.

Le cadre pour les statistiques culturelles de l’UNESCO (2009), définit les industries culturelles et créatives comme « les secteurs d’activité ayant comme objet principal la création, le développement, la production, la reproduction, la promotion, la diffusion ou la commercialisation de biens, services et activités qui ont un contenu culturel, artistique et/ou patrimonial ».

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