Dakar, 15 nov (APS) – L’Afrique peut profiter des avantages qu’offre l’économie verte si elle arrive à « instaurer un cadre politique cohérent » et un certain nombre de mesures réglementaires, a estimé, jeudi à Dakar, l’expert en développement durable et environnement, Baba Dramé.
« L’Afrique a la possibilité de tirer des avantages qu’offre l’économie verte. Mais pour que cette transition soit une réalité, il faut instaurer un cadre politique cohérent, augmenter les investissements, développer les marchés », a-t-il dit.
M. Dramé s’exprimait lors de la célébration du premier anniversaire d’éco@afrique, une coproduction de Deutsche Welle, la radiotélévision internationale allemande, RDV du Groupe Excaf au Sénégal et la Cameroon Radio Television (CRTV).
L’investissement dans la formation, le soutien à la recherche, l’amélioration de la communication avec le public peut aider à profiter de l’économie verte, a-t-il soutenu en introduisant le thème
« Dans quelle mesure une économie verte est-elle gérable pour les Etatsafricains ? ».
Selon lui, « avec une politique d’économie verte, il y a la possibilité d’améliorer la croissance économique pour de meilleures conditions de vie des populations ».
Selon l’expert en développement durable, l’économie verte a l’avantage de créer des emplois dans « le secteur des énergies nouvelles et renouvelable ».
« La locomotive de l’économie verte, ce sont les énergies nouvelles et renouvelables et on a la possibilité, à l’horizon 2025, d’augmenter les emplois entre 7.600 et 30.000 rien que dans ce secteur », a-t-il affirmé.
Au sujet de l’incidence sur la pauvreté, il a évoqué « la possibilité de faire baisser la pauvreté’’, en rappelant que « nos communautés dépendent exclusivement de la gestion des ressources naturelles ».
Baba Dramé a aussi rappelé qu’une économie verte axée sur la conservation, l’amélioration et la diversification du capital forestier pourrait permettre d’augmenter et de préserver ces
ressources.
Il a souligné la nécessité de prendre en charge certaines préoccupations soulevées par des acteurs dans la promotion de l’économie verte.
Il a cité à cet égard le « problème du déséquilibre des politiques de développement durable avec une hypertrophie de la dimension économique du développement durable ».
« Les risques d’instauration d’un protectionnisme vert avec l’érection de barrières non tarifaires et la crainte d’une nouvelle conditionnalité de l’aide publique au développement » doivent de la
même manière être prises en charge.