Kigali, 08/12/2020 (MAP) – La décision du Maroc d’agir contre les « actes de barbarie et de banditisme » perpétrés par les milices du polisario, soutenues par l’Algérie, dans la zone tampon d’El Guerguarat a mis fin à une menace sérieuse à l’intégration du continent africain, a affirmé le directeur du Centre rwandais des priorités économiques et politiques (CPEP), Alexis Nkurunziza.
« Le blocage de la route commerciale d’El Guerguarat liant l’Afrique à l’Europe est une menace sérieuse à la stabilité et aux efforts d’intégration du continent africain. L’intervention légale et décisive du Maroc pour rétablir et sécuriser la circulation des biens et personnes dans cette zone stratégique a mis fin à une situation anormale qui visait à déstabiliser toute la région », a souligné l’analyste rwandais.
Expliquant que les actes de déstabilisation des séparatistes du polisario entravent le commerce intra-africain, mais aussi la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), M. Nkurunziza a relevé que ces agissements contraires au droit international et à l’agenda 2063 de l’Union africaine reflète une « politique de division égoïste clairement motivée par des intérêts personnels ».
« Il est indigne d’accepter le séparatisme à l’ère du 21è siècle. Le continent africain se dirige aujourd’hui vers un marché commun qui n’a ni barrières ni frontières pour un développement et une prospérité partagée », a-t-il poursuivi, notant que « la politique de division n’a plus aucune valeur au monde actuel ».
L’expert a fait observer que les conflits armés, le sabotage des échanges commerciaux et le banditisme ne profitent à personne, au contraire « ils ruinent nos pays, notre stabilité et appauvrissent nos citoyens ».
D’autre part, M. Nkurunziza a salué l’attachement du Maroc au cessez-le-feu et au processus politique mené sous l’égide de l’ONU, notant que le Royaume a fait preuve d’un grande sagesse dans la gestion du blocage d’El Guerguarat comme en témoigne le large soutien international à l’action du Maroc pour le rétablissement de la circulation des personnes et des marchandises dans cette région.
Pour le directeur du CPEP, l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc constitue « l’unique solution définitive » à la question du Sahara marocain.
« Ceux qui alimentent ce conflit artificiel pour des visées hégémoniques doivent plutôt répondre aux besoins de leurs citoyens », a-t-il conclu.