Kinshasa, 12 janvier 2021(ACP).-La vice-Première ministre, ministre du Plan, Elysée Munembwe Tamukumwe a pris part par visioconférence, lundi, à la Consultation virtuelle de haut niveau sur l’élaboration du Plan stratégique 2022-2025 de l’ONU-Femmes, organisée sous l’égide du bureau pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de cette agence du système des Nations Unies, a appris mardi l’ACP dudit ministère.
Mme Elysée Munembwe a remercié l’ONU-Femmes, dans sa communication aux participants, d’avoir associé les Etats membres à l’élaboration de son plan stratégique pour les années 2022-2025. « Elle permet de mieux aligner les interventions sur les priorités nationales et renforcer l’approche participative qui est notre règle d’or dans la formulation des politiques », a-t-elle assuré.
Au nom du gouvernement de la RDC, la vice-Premier ministre, ministre du Plan a souligné que « la présence de l’ONU-Femmes est grandement appréciée », d’où l’accompagnement de l’ONU-Femmes est d’autant plus essentiel que, malgré les progrès accomplis en RDC au cours des dernières années en matière d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes, les défis à relever restent encore nombreux.
Elle a également fait savoir que l’observation des faits a montré que la situation des femmes est préoccupante et nécessite une implication de haut niveau et la mise en œuvre des réformes courageuses, tout en rappelant à l’intention des participants que la RDC a mené un exercice de priorisation des Objectifs de Développement Durable (ODD).
Des résultats pour deux cibles
Les résultats ont permis de retenir deux cibles, en ce qui concerne l’ODD. « Egalité entre les sexes », mettre fin à toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles, garantir la participation entière et effective des femmes et leur accès en toute égalité aux fonctions de direction à tous les niveaux de décision, dans la vie politique, économique et publique.
Le Plan national stratégique de développement (PNSD) a traduit ses priorités en 5 objectifs stratégiques à savoir, la gestion stratégique du secteur « Genre », la réduction des inégalités du genre et la lutte contre les violences basées sur le genre dans les familles et les communautés, le renforcement du pouvoir économique et de l’autonomisation de la femme, la promotion de la stabilité familiale et la promotion des droits de l’enfant, a expliqué Mme Munembwe.
Elle a aussi fait remarquer que lorsque la survenue de la pandémie à coronavirus a mis à mal les efforts entrepris par le gouvernement en RDC, aggravant particulièrement la pauvreté chez les femmes, 80 % contre 65 % chez les hommes, le Programme Multisectoriel d’Urgence d’Atténuation des Impacts de la Covid-19 mis en place par le gouvernement accorde une attention spéciale aux effets de cette crise sanitaire sur l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes.
Au chapitre des suggestions à l’intention de l’ONU-Femmes, la vice-Première ministre, ministre du Plan a soutenu, notamment qu’il était souhaitable que de manière plus stratégique, l’ONU-Femmes oriente son action vers des interventions plus structurantes d’appui technique, en vue d’aider le pays à élaborer, à différents niveaux, des stratégies sectorielles qui pourraient contribuer à réduire la vulnérabilité des femmes.
Mme Elysée Munembwe a également suggéré une stratégie plus ciblée de renforcement des capacités, particulièrement en ce qui concerne les technologies et les sciences, des domaines dans lesquelles l’absence des femmes est criante. De même que la possibilité d’appuyer des processus de « gestion de connaissances » et le partage d’expériences entre les Etats membres sur divers aspects concernant l’égalisé des sexes et l’autonomisation des femmes.
La Consultation virtuelle de haut niveau sur l’élaboration du Plan Stratégique 2022-2025 d’ONU-Femmes du 11 janvier 2021 a connu la participation des ministres du Genre du Cameroun, de la Centrafrique, du Libéria, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Nigeria, du Sénégal et de la Sierra-Leonne, signale-t-on.