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En Afrique, la France est un “épouvantail de paille” (expert américain)


  4 Février      52        Monde (1926), Politique (25166),

 

Paris, 04/02/2023 (MAP) – En Afrique, la France est un « épouvantail de paille » qui nourrit un sentiment de rejet, estime l’écrivain américain et spécialiste de l’Afrique, Stephen Smith.

‘’L’Afrique francophone se révolte contre la tutelle de la France qui lui nuirait », relève l’expert américain, dans un entretien au magazine français Le Point, dans lequel il analyse les raisons de la « rancœur” nourrie par une partie de l’Afrique francophone envers la France.

Depuis le milieu des années 1990, l’influence française dans son ancien ‘’pré carré’’ est “réduite à peau de chagrin”, fait-il observer, notant qu’”en réalité, quand l’Afrique vilipende aujourd’hui la France, elle passe ses nerfs sur un épouvantail de paille, sans défense”.

Aux yeux de l’écrivain américain, ‘’au lieu de s’enfermer dans les placards de l’Histoire, il faut entrer dans le quotidien de la jeune Afrique pour chercher à comprendre ce qui nourrit son rejet de la France’’.

‘’Ce ressentiment envers la France s’explique entre autres, par des vexations subies dans les consulats français et par le contentieux migratoire. Mais d’autres raisons me paraissent évidentes. D’abord, l’Afrique francophone est désabusée – si les parents ont cru que Paris était l’ombilic du monde, leurs enfants n’y croient plus. Et ils ont raison”, explique Stephen Smith.

Soixante-huit millions de Français qui peinent à réformer leur système de retraite ne pèsent plus lourd dans l’ex-Afrique française, qui comptait 45 millions d’habitants en 1960 et qui en compte aujourd’hui 240 millions, poursuit-il.

Pour lui, la “France s’est dissoute dans la masse démographique du continent”, ajoutant que Paris est “affaibli, ne fait plus peur’’.

“On peut ainsi bloquer un convoi militaire français, et, quand on envoie un libelle de divorce à Paris, comme vient de le faire le Burkina Faso, l’Élysée se contente de demander des ‘clarifications’”, renchérit-il.

Et d’enchaîner que “quels que soient les méfaits par le passé de la France en Afrique, elle ne pourra pas les racheter en cherchant à gagner les batailles d’hier”, estimant qu’il appartient à l’État de définir au plus près les intérêts de la France en Afrique, “ici et maintenant, dorénavant sans coopération de substitution – du type sauver le Mali de lui-même – et dans le plein respect de la souveraineté africaine’’.

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