Conakry, 08 jan (AGP)- Les conséquences de la destruction de l’environnement et de l’écosystème sont de plus en plus palpables dans le massif du Foutah Djallon considéré, il y a quelques années, comme l’un des châteaux d’eau de l’Afrique de l’Ouest, a constaté un des reporters de l’AGP en séjour dans la localité.
De nombreux cours d’eau, qui constituent les affluents du fleuve Sénégal et du fleuve Gambie, sont menacés de disparition. Dans la préfecture de Labé le constat est plus qu’amer, l’ouverture de carrière de sable sur les têtes de sources d’eau, la coupe abusive de bois, les feux de brousse, l’urbanisation sauvage, ont fait disparaître des dizaines de cours d’eau. Cette situation alarmante est une menace sérieuse pour l’avenir de la Région dite agropastorale, notamment l’élevage et la culture maraîchère.
Au quartier Nadhel, dans la Commune Urbaine (CU) de Labé, ce sont huit (08) sources saisonnières qui ont disparu au cours des 02 dernières saisons pluvieuses.
Selon un climatologue rencontré par l’AGP, les populations minimisent encore les effets néfastes de l’action humaine sur la nature, et pointe un doigt accusateur sur la responsabilité des pouvoirs publics et des élus locaux qui tirent profit des carrières de sable.
« Il suffit une demande manuscrite et une somme de dix mille francs guinéens (10.000 GNF) pour couper un grand arbre », a-t-il regretté.
AGP/08/01/019 AND/ST