AGP Dialogue national : le président Oligui Nguema échange avec les membres du bureau AGP Gabon : Bientôt un recensement des biens de l’Etat AGP Coopération Gabon-France : un forum économique en perspective APS SENEGAL-PRESIDENTIELLE / Bassirou Diomaye Faye reçu en audience par Macky Sall MAP Afrique du Sud: Zuma exclu des prochaines élections (Commission électorale) MAP La CAF annonce les dates des finales de la Ligue des Champions et de la Coupe de la Confédération MAP Afrique du Sud: 45 morts dans un accident d’autocar au Limpopo APS SENEGAL-ITALIE-TRANSPORTS / ITA Airways va inaugurer en juillet une ligne Rome-Dakar APS SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Bonne amélioration des taux d’accès à l’eau et à l’assainissement (expert) ANP Signature de convention entre le Niger et la Société WAPCO Niger pour un programme de formation de talents à Southwest Petroleum University de Chine

EXTRÉMISME VIOLENT : LE TIMBUKTU INSTITUTE PRESCRIT LA ‘’STRATÉGIE NATIONALE DE PRÉVENTION’’ COMME REMÈDE


  14 Décembre      42        Securité (2979),

 

Dakar 13 déc (APS) – Le directeur du Timbuktu Institute, Bakary Sambe,
a prévenu vendredi contre les risques d’une approche purement
militaire dans la lutte contre l’extrémisme violent, qui nécessite
d’abord une ‘’stratégie nationale de prévention’’.

‘’Il ne faut jamais entrer dans un cycle d’intervention militaire sans
régler au préalable la question d’une stratégie nationale de
prévention de l’extrémisme violent, qui permet de faire adhérer les
populations aux politiques publiques’’, a déclaré M. Sambe.

Il intervenait à un atelier de restitution de l’étude ‘’Facteurs de
radicalisation et perception du terrorisme chez les jeunes des zones
frontalières du Sénégal et de la Guinée’’, menée par le Timbuktu
Institute, un centre africain de recherches et d’études sur la paix.

Bakary Sambe avertit que ‘’ce serait une grosse erreur de la part des
pouvoirs publics de plonger le Sénégal dans une approche purement
militaire et sécuritaire (…) sans le préalable d’une stratégie
nationale de prévention de l’extrémisme violent‘’.

Si les populations n’adhèrent pas à cette stratégie par le biais de la
sensibilisation ou de séances d’explication, affirme-t-il, ‘’les
autorités risquent d’avoir les mêmes problèmes que les pays de la
région où les gouvernants sont contestés dans leur politique
sécuritaire’’.

M. Sambe rappelle que la Guinée dispose d’une stratégie nationale de
prévention, mais le Sénégal n’en a pas encore élaboré.

‘’Il faut que le Sénégal accepte de développer une stratégie nationale
de prévention de l’extrémisme violent. Il y a des stratégies de
sécurité nationale, mais c’est différent de la stratégie de
prévention, qui est une stratégie holistique basée sur la
sensibilisation, avec l’implication du monde religieux, du système
éducatif et de la société civile’’, a-t-il précisé.

Le Sénégal et la Guinée, souligne Bakary Sambe, ont la particularité
d’appartenir à la typologie 3 définie par l’étude. Celle-ci concerne
les pays qui ‘’peuvent encore développer des stratégies nationales de
prévention de l’extrémisme violent’’, selon le directeur du Timbuktu
Institute.

S’ils sont ‘’encore un peu éloignés de l’épicentre et des ventres mous
où se déploie ce terrorisme’’, ils ‘’doivent prendre leur garde’’
toutefois, en raison de leur situation de pays côtiers.

‘’Les pays qui peuvent développer des approches préventives et
prospectives ne le font généralement pas, de peur d’être classés comme
zones menacées ou incertaines, ce qui aurait des impacts sur les
investissements ou encore le tourisme’’, a analysé Bakary Sambe.

Il relève une confusion que beaucoup d’Etats font entre une stratégie
de prévention de l’extrémisme et une stratégie de lutte contre le
terrorisme.

‘’La lutte contre le terrorisme s’attaque à l’élimination des cibles,
mais ce n’est ni efficace ni durable‘’, a-t-il expliqué.

L’étude comparative a été menée dans les régions de Labé (Guinée) et
Vélingara (Sénégal) pour mieux appréhender les facteurs de
vulnérabilité des jeunes (18-35 ans) dans les zones frontalières
sénégalo-guinéennes et récolter des informations générales et
spécifiques autour de la radicalisation et de l’extrémisme violent.

Les principaux facteurs de radicalisation relevés grâce à cette étude
sont le chômage, la pauvreté et l’exclusion sociale des jeunes.

Dans la même catégorie