Dakar, 7 juin (APS) – Le projet ’’Feed the Future Sénégal Kawolor’’, dont l’objectif est d’accroître au sein des communautés la consommation d’aliments diversifiés, sains et nutritifs, partage la vision d’un Sénégal autosuffisant sur le plan alimentaire, a souligné, mardi, son directeur Karl Rosenberg.
’’Nous partageons la vision d’un Sénégal autosuffisant en productions alimentaires. Le projet a encouragé la disponibilité des spéculations à haute valeur. C’est pour cela que nous restons convaincus que l’agriculture pour la nutrition est une solution durable face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sénégal’’, a-t-il indiqué.
Il intervenait lors d’une ‘’Grande exposition’’ sur l’agriculture pour la nutrition, organisée en collaboration avec le Laboratoire de recherche en nutrition et alimentation humaine de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
« Feed the Future Sénégal Kawolor’’ est un projet financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID), dont l’objectif est d’accroître au sein des communautés, la consommation d’aliments diversifiés, sains et nutritifs.
Après quatre années d’intervention, le projet a organisé une grande exposition pour ’’partager avec les acteurs qui travaillent dans la sécurité alimentaire au Sénégal, les résultats probants, les modèles de réussite, les apprentissages et les bonnes pratiques qu’il a enregistrés’’.
La « Grande exposition sur l’agriculture pour la nutrition’’ se tient mardi et mercredi, à l’esplanade de la Bibliothèque de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Elle réunit les responsables de l’USAID, des représentants du gouvernement du Sénégal, du secteur privé national, des partenaires techniques, ainsi que des organisations et personnes ressources encadrées par le projet.
Le 7 juin coïncidant avec la journée internationale sur la sécurité alimentaire des aliments, les initiateurs de l’évènement comptent saisir cette occasion pour ’’discuter de cette problématique à travers une exposition des systèmes alimentaires locaux et des ateliers scientifiques animés par des experts de la sécurité alimentaire’’.
’’Le projet a touché au cours des 5 ans, plus de 1,5 million d’individus au Sénégal et plus de 153.000 ménages dans 99 communes des régions de Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Fatick, Kaolack, Kaffrine, Saint-Louis et Matam’’, a relevé Karl Rosenberg.
Il a signalé que plus de 145.600 tonnes de produits horticoles ont été réalisées par les femmes et les jeunes entrepreneurs horticoles. Selon lui, les ventes s’élèvent à plus de 22, 5 milliards de francs CFA pour les producteurs et les entrepreneurs locaux.
Selon Karl Rosenberg, près de 110.000 femmes en âge de reproduction sur 160.000 ont une alimentation avec une diversité minimale.
Il a aussi précisé que le projet a touché plus de 92.000 enfants de moins de deux ans. Parmi eux, 17,4% ont une alimentation minimale acceptable. Lors de l’étude de base réalisée en 2018, ce chiffre était de 3,8.
’’La sécurité alimentaire constitue un réel défit pour le monde en général et pour l’Afrique en particulier’’, a pour sa part souligné Amadou Aly Mbaye, le recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Selon lui, les conséquences qui en découlent sont aussi importantes.
M. Mbaye a rappelé que quelques évènements récents ont davantage contribué à exacerber l’insécurité alimentaire, notamment la crise géopolitique actuelle et la pandémie de Covid-19 qui ont beaucoup perturbé les circuits de distribution.
’’Il y a un phénomène qu’on oublie souvent qui est le changement climatique qui constitue un risque beaucoup plus structurel pour la sécurité alimentaire et affecte négativement la biodiversité y compris l’agro biodiversité’’, a-t-il expliqué.