Sangalkam, 19 août (APS) – Des producteurs, transformateurs et exportateurs de mangue ont proposé, vendredi à Sangalkam, dans le département de Rufisque, des solutions dans le but de parvenir à une amélioration des productions, sur la base des normes de qualité internationales, tout en exposant un certain nombre de difficultés sur lesquelles bute la filière.
‘’Pour produire plus et avoir de meilleurs rendements en qualité, il nous faut un accès à la terre mais aussi aux financements’’, a déclaré Boubacar Seydi, le directeur général de ‘’Dynamique Sud’’, une entreprise spécialisée dans la production et l’exportation de mangues, basée en Casamance (sud).
Il s’exprimait au terme d’une visite dans des verges et plantations de mangues à Sangalkam dans le cadre d’un atelier de formation sur les normes locales et internationales.
L’atelier, ouvert mardi, est initié par la Direction de la protection des végétaux (DPV), avec l’appui de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), et de partenaires, dont le Fonds d’application aux normes pour le développement du commerce (STDF, en Anglais) et INOE (Investissement pour de nouvelles opportunités d’emploi).
Boubacar Seydi, qui est producteur et président de la Plateforme d’innovation de la filière mangue zone Sud, préconise également de mettre l’accent sur la ‘’maîtrise de l’eau, en dotant les producteurs de forages et en incitant les jeunes à s’orienter vers ce secteur’’.
D’autres producteurs ont eux déploré les faibles quantités de mangue produites au Sénégal, mais surtout les attaques des mouches qui détruisent les fruits et réduisent considérablement les exportations vers l’Europe. Ils ont toutefois salué les efforts déployés par l’Etat pour trouver une solution à ces problèmes.
Lamine Khalifa Diédhiou, directeur du groupe ‘’Lifekhalifa SN’’, spécialisé dans l’agroalimentaire et le commerce international des fruits et légumes, s’est appesanti sur l’aspect phytosanitaire de la production et les faibles rendements par rapport au potentiel existant.
‘’Mais, il faut reconnaître que de gros efforts sont en train d’être faits par les services techniques de la Direction de la protection des végétaux (DPV) à travers des campagnes de sensibilisation, la surveillance des vergers pour trouver des solutions au problème’’, a-t-il fait savoir.
L’idée pour tous ces producteurs est d’arriver à réaliser des productions de qualité et en quantité, avec au moins deux récoltes par an.