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Formation: Charles Toko invite le gouvernement béninois à réorienter le système éducatif dans la formation technique et professionnelle


  15 Décembre      84        Politique (25317),

 

Porto-Novo, 15 déc. 2020 (ABP)-L’ancien maire de Parakou, Charles Toko, aujourd’hui premier adjoint au maire de cette même ville et promoteur d’une ferme moderne a, face à la problématique de l’emploi des jeunes au Bénin, invité jeudi dernier à l’Université de Parakou, à la faveur d’un panel de discussion lors de la journée universitaire de l’emploi, le gouvernement béninois à réorienter le système éducatif dans la formation technique et professionnelle.
Au cours de cette journée universitaire de l’emploi, organisée par l’Agence Nationale pour l’emploi (ANPE) le 10 décembre dernier, le promoteur de la ferme agro-pastorale Kigani Dada de Kpéssou (KDK) a battu en brèche la formation académique (enseignement général) qui accentue le problème d’emploi des jeunes au Bénin. L’entrepreneur agricole a pointé du doigt l’inadéquation entre les formations reçues par les apprenants dans les établissements scolaires et les réalités du marché de l’emploi. Le système éducatif béninois en général et les universités du Bénin en particulier forment beaucoup plus les jeunes pour le chômage, a déploré Charles Toko. « Je suis un exemple palpable de la pagaille au niveau de notre système d’éducation», a-t-il laissé entendre et ajoute avoir une maîtrise en sciences juridiques et un master en communication « A quoi ça a servi ? », s’est-il interrogé. D’où son idée d’entrepreneuriat qu’il propose aux uns et aux autres comme thérapie de choc pour en finir avec le problème de l’emploi. Pour ce faire, il a invité le gouvernement béninois à réinventer la roue du système éducatif béninois en l’orientant essentiellement vers la formation technique et professionnelle. Sur le plan national, informe-t-il, le gouvernement a lancé un recrutement de techniciens de 200 jeunes, mais seuls 10 ont été enregistrés.
Plusieurs domaines d’activités tel que l’agriculture, restent jusqu’à présent inexplorés au Bénin. «Aujourd’hui, nous avons plus de sept millions d’hectares cultivables. On n’utilise que 20%», a-t-il indiqué. Aux dires de l’entrepreneur, les Chinois veulent acheter deux millions de tonnes de soja par an et notre pays le Bénin ne produit que 160 mille tonnes. Pire, le président Talon a prévu 400 milliards dans le cadre du Programme d’action du gouvernement (PAG) et on cherche en vain des gens pour consommer ce crédit. Depuis plus de deux mois que le Fonds National de Développement Agricole(FNDA) des communes sont informées de ce que le gouvernement a donné 100 milliards pour garantir les projets au niveau des banques primaires. Mais jusqu’à présent, se désole l’entrepreneur, on a trouvé que deux dossiers seulement (pour Charles Toko et pour une autre personne ndlr).
Sur ce, le maire Charles Toko a exhorté les jeunes en quête d’emploi à s’intéresser beaucoup plus à l’entrepreneuriat.
«Ces Zémidjans qui ont leur licence en sciences juridiques, au moment où ils avaient le brevet, s’ils avaient été orientés vers une école technique, ils seraient à 150 000 mille franc CFA de salaire par mois », a laissé entendre le maire Toko. Selon lui, tout le monde n’est pas appelé à faire de longues études.
Il a pour finir, invité surtout l’Etat central à prendre ses responsabilités afin de sortir ces jeunes diplômés du joug du chômage et du sous-emploi.
Cette journée universitaire a connu la présence du ministre Modeste Kérekou des petites et moyennes entreprises, du préfet du Borgou, Djibril Mama Cissé et de plusieurs autres acteurs de la promotion de l’emploi des jeunes.

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