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Formation des femmes d’affaire du café : le ministre du Commerce invite les participants à rechercher des moyens de renforcer la résilience des femmes dans la filierecafe


  9 Novembre      92        Economie (20809), formation (438),

 

Lomé, 9 nov. (ATOP)– Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale, KodjoAdédzé a invité, à l’ouverture de l’atelier de formation des femmes d’affaire du café qui se tient à Lomé du 9 au11 novembre, les participants à rechercher prioritairement des voies et moyens susceptibles de renforcer la résilience des femmes dans la filière café.

Cet atelier de formation a pour thème : « Renforcement des liens techniques, commerciaux et de marketing entre les femmes dans l’espace de l’Agence des Cafés Robustas d’Afrique et de Madagascar (ACRAM) ». Il s’inscrit dans le cadre du programme ACP Business Friendly dans la chaine de valeur du café, financé par l’Union européenne.

Cette formation est organisée au profit des femmes de six pays de l’ACRAM, notamment le Cameroun, le Gabon, la République Démocratique du Congo, le Ghana, le Libéria et le Togo. Elle se déroule autour de plusieurs modules, notamment «la construction par les femmes d’alliances fiables pour la visibilité de leurs  Business Clusters  pilotes de café ; le transfert de connaissances entre acheteurs, torréfacteurs et producteurs ;
les alliances précompétitives pour la construction de la réputation dans la production locale du café pour des marchés locaux formels au profit des PME dirigées par des femmes ; et la capacité des parties prenantes à investir des fonds propres ainsi qu’une estimation des besoins, mais aussi du risque de mobiliser des capitaux d’investissement externes supplémentaires pour leur fonctionnement».

Les participantes échangent sur l’introduction des femmes dans les groupements d’entreprises du café ; l’accès au financement et à l’économie circulaire et verte ; et l’accès aux alliances pour les femmes dans le café.

Le ministre Adédzé a relevé que de nombreuses initiatives louables engagées dans l’espace ACRAM en faveur de la femme sont à féliciter et à encourager. Il a cité, entre autres, les actions de l’ONG LADY AGRI ; de la Woman Alliance et de la Maison du Café au Cameroun qui sont autant de prouesses qui démontrent à suffisance, le dynamisme de l’entreprenariat féminin dans cet espace. Il reste convaincu que les échanges durant ces trois jours, permettront d’aboutir aux résultats escomptés ainsi qu’à l’adoption de pertinentes recommandations favorisant une amélioration continue de la participation des jeunes et des femmes dans le secteur du café.

Le café, un secteur important de l’économie mondiale

L’ambassadeur de l’Union européenne au Togo, Joaquín Tasso Vilallonga a relevé que la filière café représente donc un secteur important de l’économie mondiale et la place de l’Afrique dans la production est loin d’être négligeable. Cependant il estime que l’Afrique n’occupe pas encore la place qui lui revient dans la chaîne de valeur du café car le continent reste un exportateur net des grains de café et un importateur du café transformé. En conséquence les petits producteurs de café peinent à sortir de la pauvreté. Pour améliorer le revenu des petits producteurs de café, il faut changer de paradigme. « Le changement de paradigme que nous encourageons et que nous attendons dans le cadre de ce projet, est justement de développer les chaînes de valeur de transformation du café à proximité des sites de production. Et pour ce faire, les femmes ont un rôle primordial à jouer. Dans le secteur agricole, il existe de nombreux exemples où les femmes sont à la fois productrices, transformatrices et exportatrices des produits. Les accompagner pour qu’elles se retrouvent au niveau de tous les maillons des chaînes de valeur s’est avéré être une solution efficace et pérenne », a conclu l’ambassadeur.

Le président de l’ACRAM, EnselmeGouthon a exhorté les femmes à s’approprier les mécanismes et outils disponibles au niveau international, avec l’aide Hilary Barry de l’ONG Lady Agri. « Grâce à ce réseau que nous établirons, nous sollicitons la mise en place des objectifs et des feuilles de route pour chaque délégation. Notre comité genre, qui est présidée par l’honorable NdamNjoya, présente dans la salle a entrepris des stratégies de diversification pour la consommation du café. Récemment à travers un projet de l’OIF pour l’autonomisation des femmes au Gabon, l’ACRAM a facilité la formation des femmes sur les produits cosmétiques et la pâtisserie sèche. L’industrie du café est diverse et nous tenons à mettre en place tous les moyens possibles afin de faire bénéficier les jeunes africaines et africains », a-t-il poursuivi.

Le coordonnateur de l’ITC, Sadiq Syed a affirmé que cette session de travail consiste à cultiver l’innovation qui enseigne l’importance de la qualité et de la durabilité de l’entreprenariat et dans un contexte de changement climatique, en se focalisant sur la transformation et l’intégration régionale, ainsi que sur la consommation locale. Pour lui, le développement du commerce intrarégional est d’autant plus important aujourd’hui dans le contexte de l’Accord de libre-échange continental africain, d’où l’importance de la mise en place des grappes d’entreprises de femmes pour l’approvisionnement de ce marché estimé à plus d’un milliard de population.

Pour la présidente du comité des femmes de l’ACRAM, Patricia NdamNdjoya, les relations entre les sexes déterminent l’accès aux actifs et aux ressources, la participation et le pouvoir de décisions, autant d’aspects qui ont un impact direct sur les performances et la gouvernance des chaînes de valeur. Elle souligne que dans le secteur agricole, l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes demeurent des enjeux pressants. « Nous devons travailler ensemble pour relever ce défi. Le changement impulsé par le Projet régional pour la relance de la chaine de valeur du café doit être vu comme une opportunité pour les femmes de mieux se positionner dans le développement des chaînes de valeur du café », expliqué Mme NdamNdjoya. Elle a lancé une invitation à toutes les femmes entrepreneures à saisir cette opportunité pour devenir des championnes dans la transformation du café en Afrique et dans le monde.

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