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François Hollande entendu dans l’affaire des journalistes de RFI tués au Mali


Abidjan, 28 jan (AIP)- L’ancien président français, François Hollande, a été entendu comme témoin par des juges d’instruction sur l’existence d’une écoute téléphonique captée entre un probable commanditaire et un exécutant, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de deux journalistes de RFI au Mali en 2013, a-t-on appris, lundi, de sources proches du dossier.

Les juges parisiens qui enquêtent sur l’enlèvement de Ghislaine Dupont et Claude Verlon l’ont interrogé le 11 janvier sur des conversations « en off » avec des journalistes dans lesquelles il aurait évoqué des informations qui semblaient contredire les investigations. L’ancien patron de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), Bernard Bajolet, a également été entendu le 10 décembre 2018.

Le 2 novembre 2013, un convoi de militaires français avait découvert le corps des deux reporters, tués par balles, non loin du pick-up de leurs ravisseurs tombé en panne, selon les enquêteurs, qui privilégient la thèse d’une prise d’otages ratée par un groupe djihadiste.

L’association « Les amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon », partie civile au dossier judiciaire, avait réclamé en novembre 2018 ces auditions, déconcertée par certains propos prêtés à François Hollande et à Bernard Bajolet dans le cadre d’apartés avec des journalistes.

Ils avaient notamment évoqué l’existence d’une écoute téléphonique captée entre un probable commanditaire et un exécutant, le premier reprochant à l’autre d’avoir « détruit la marchandise », selon des propos qu’aurait tenus François Hollande en décembre 2013 et rapportés par un journaliste de RFI à la justice. Or les demandes de déclassification n’ont pas permis de trouver la trace de cette interception.

Lors de son audition du 11 janvier dans le bureau des juges, l’ancien président en a regretté de mauvaises interprétations tandis que Bernard Bajolet a démenti un mois plus tôt l’existence même de cette écoute devant l’un des juges, indiquant n’avoir pas été aussi affirmatif.

Dans sa déposition, il justifie qu’il a été un peu surpris et déstabilisé à l’idée de démentir l’ancien chef de l’Etat. « J’ai alors bafouillé quelque chose dont je ne me souviens plus trop », a-t-il déclaré. Ces auditions ont alimenté les doutes des proches des journalistes dans une enquête où pèsent encore, selon eux, de nombreuses zones d’ombre sur les circonstances exactes de l’assassinat.

« Soit le président de la République et l’ancien directeur de la DGSE mentent de concert, soit ils se sont crus autorisés à raconter n’importe quoi dans un dossier aussi sensible et douloureux », a réagi Marie Dosé, avocate de l’association « Les amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ».

tls/cmas

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