Libreville, 2 Août (AGP) – Le ministre gabonais en charges Travaux publics et des Infrastructures, Arnaud Calixte Engandji Alandji, a procédé, le jeudi 1er août à Libreville, au lancement de l’opération dénommée «Assainissement 2019» visant à débarrasser les différents bassins versants, des déchets à l’origine des inondations en saison des pluies. La cérémonie qui a été lancée au deuxième arrondissement a vu présence de son maire, Albert Oyame.
Après avoir procédé officiellement et symboliquement au lancement de l’opération, à bord d’un engin de curage au bassin versant du lieu dit «Foyer de charité», le ministre des Travaux publics est revenu sur les mobiles de cet événement.
«Ce que nous faisons c’est de ne pas être insensibles aux tragédies que vivent les populations à chaque retour de la saison des pluies. Le ministère dont j’ai la charge a mené une réflexion et nous nous sommes dits qu’il était important qu’à chaque entame de la saison sèche, d’anticiper sur les saisons de pluies par une grande campagne de curage des caniveaux», a déclaré Arnaud Calixte Engandji Alandji.
Pour lui, la campagne qui commence aujourd’hui comporte quarante cinq kilomètres de linéaire. Il est question d’évacuer le maximum de déchets qui obstruent les caniveaux et les lits de rivière avant l’arrivée des pluies, pour minimiser le niveau d’inondations auxquelles les populations de Libreville, Owendo et Akanda feront face au retour de la saison des pluies.
Le ministre Arnaud Calixte Engandji Alandji a également abordé la question relative aux moyens mis en œuvre pour la pérennité de l’opération.
«L’idée est que la campagne d’assainissement qui est prévue pour d’autres années que l’on puisse faire face de façon préventive aux inondations auxquelles les populations sont confrontées aux mois de septembre octobre et novembre. Nous avons mobiliser les agents du ministère des Travaux publics, les mairies, les ONG, les sociétés qui ont des marchés avec notre ministère, tous de façon bénévole avec un engin, une pelle, une brouette, etc., pour nous accompagner dans cette opération, afin de montrer qu’en temps de crise, lorsqu’on est animé d’une bonne volonté, on peut réaliser de bonnes choses sans forcement avoir besoin de gros moyens financiers et sans avoir recours au budget de l’Etat», a-t-il affirmé.
Le membre du gouvernement a également indiqué que les mécanismes de sensibilisation sont prévus pour éviter que les bassins versants soient toujours considérés comme dépotoirs.
«Nous avons communiqué pendant une semaine. Nous essayons de travailler avec des ONG implémentées dans les quartiers. Nos interventions pour qu’elles puissent faire le relais. Après le nettoyage, la deuxième phase sera la sensibilisation pour que les populations environnantes et les ONG qui interviennent dans les arrondissements soient les relais du ministère sur le terrain pour regarder au fur et mesure que les gens utilisent les caniveaux comme dépotoirs afin de nous le signaler et qu’ils sensibilisent également ces populations en notre absence. L’idée de leur implication mène à cela. Lorsqu’ils sont eux-mêmes impliqués de manière bénévole, ils sont plus regardant en veillant sur l’utilisation des bassins versants par les riverains», a-t-il déclaré.
Pour sa part, le maire du deuxième arrondissement de la commune de Libreville, Albert Oyame, s’est dit satisfait du lancement de l’opération. Malgré la persistance de l’incivisme, il a exprimé la détermination de la mairie de poursuivre la sensibilisation auprès des populations sur la nécessité de ne pas transformer les bassins versants comme dépotoirs.
A noter qu’après le bassin versant situé au niveau de «Foyer de charité», la même opération a également concerné trois autres bassins versants dont ceux du Boulevard Jean Paul II, et du quartier Sotéga.
