Libreville, 12 Décembre (AGP) – Débutée, le 25 novembre dernier, la campagne d’activisme contre les violences faites aux femmes s’est achevée le mardi 10 décembre écoulé à Libreville sur des recommandations fortes du gouvernement, qui a déclaré la guerre à ce fléau.
A l’initiative de l’Organisation des Nations Unies (ONU), la campagne d’activisme contre les violences faites aux femmes a permis, 16 jours durant, de rehausser le niveau de la sensibilisation et de la conscientisation au Gabon, selon le ministre de la Promotion et l’Intégration de la femme au développement, chargé de la lutte contre les violences faites aux femmes, Prisca Koho Nlend.
«Loin de constituer un aboutissement, le terme de ces 16 jours d’activisme est pour nous un prologue qui prend ses racines dans l’engagement politique fort du président de la République», a déclaré le membre du gouvernement, à cette occasion.
Dans son allocution, Mme Prisca Koho Nlend a reconnu que le Gabon, bien que faisant partie des pays ostensiblement pacifiques, n’est pas épargné par la question des violences basées sur le genre (VBG), et «beaucoup de femmes en souffrent». Toute chose qui constitue un véritable frein à leur épanouissement sur tous les plans.
Il a été envisagé «la mise en place dans les meilleurs délais de deux projets prioritaires», dont un dispositif de prise en charge complète des victimes.
Ce dispositif comprendra l’aménagement d’une structure pilote d’accueil et d’assistance et l’activation d’un numéro de téléphone vert donnant accès à un centre d’appel d’une capacité de cinq télé conseillères.
Le second projet prioritaire vise le déploiement à l’échelle nationale, d’un système de collecte, de centralisation et de traitement des données relatives aux violences faites aux femmes.
«L’idée est de disposer d’un outil pertinent d’évaluation et de prise de décision», a fait le membre du gouvernement. Un challenge que son département ministériel veut remporter au plus vite.
Il faut rappeler que les 16 jours d’activisme qui se sont achevés, le mardi 10 décembre écoulé, ont débuté le 25 novembre avec la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. En adéquation avec la Journée mondiale des droits de l’Homme.
Pour le représentant résident du Système des Nations unies au Gabon, Stephen Jackson, cette campagne appelle à «l’action urgente».
AGP/WAN